samedi 31 juillet 2010

Sur la route de Dunkeld

La première partie du voyage a été la plus longue, car nous devions quitter Édimbourg, traverser le North Channel et ses ponts qui n'étaient pas sans rappeler le pont de Québec et le pont Pierre-Laporte traversant le St-Laurent, passer Perth et quitter les Lowlands.
Car le but véritable de notre tour en Écosse était de passer cinq jours dans les Highlands. Nous sommes sans aucun doute passés par-dessus de nombreux trésors, mais dans les Highlands aussi nous aurions pu passer beaucoup, beaucoup plus de temps tellement il y a à voir !
Pour nous distraire un peu pendant cette heure et demie de route, Neil nous a fait le tour des participants de notre voyage en nous demandant d'où nous venions, ce qui nous avait amené en Écosse, si c'était beau par chez nous, etc. Il en profitait souvent pour nous raconter quelques anecdotes, soit sur d'autres personnes qui avaient participé à son tour, soit sur ses nombreuses aventures à l'étranger, ponctuant son discours de nombreux « fuck », « fucking », « bloody » et « bloody fucking brilliant ! ».
Il nous a confié à moi, Stacia et à Kelly, une autre Canadienne de la Colombie-Britannique que la seule raison pour laquelle il n'est jamais venu au Canada, c'est qu'il sait qu'il s'y plairait trop et qu'il risquerait de ne jamais revenir, ce qui a bien failli lui arriver lorsqu'un voyage de quelques semaines en Allemagne s'est transformé en cinq ans. Neil adore voyager, mais il aime aussi son pays profondément. Tellement qu'il passe souvent ses vacances... en Écosse, malgré le fait qu'il arpente le pays à toutes les semaines !
Nous avons beaucoup ri pendant cette heure et demie, faisant la connaissance à la fois de notre guide et de nos compagnons de voyage qui venaient de partout dans le monde : des Chinoises, des Australiens, des Américains, des Allemandes, des Néerlandaises, une Suissesse, un Hongrois, un Lithuanienne... pour ne dénombrer que ceux-là.
Neil était hilarant, regardant plus dans son miroir que sur la route et gesticulant à tout moment ! Ça me rendait un peu nerveuse au début, le voir faire tant de choses à la fois, mais je me suis vite aperçu que s'il ne semblait pas attentif à ce qui se passait sur la route, ce n'était qu'une illusion, car il ne cessait d'interrompre ses discours pour faire des remarques sur la conduite des autres ou sur les drôles de voitures que l'on croisait parfois. Et pas une fois nous avons passé près de faire un accident. Ouf ! Nous étions en sécurité !
Malheureusement, j'étais toujours limitée par mon oreille peu habituée à tant d'accents différents, ce qui faisait en sorte que j'en perdais des bouts ici et là. Il faut dire qu'avec ma courte nuit de sommeil, la concentration n'était pas non plus à son maximum !
Je me rappelle de la réaction de Neil lorsque nous avons enfin pénétré les Highlands. Il s'est interrompu et tout excité à déclaré qu'il était fier de nous dire que nous étions officiellement entrés dans les Highlands d'Écosse, lieu qu'on ne devait pas considérer seulement comme faisant partie de la Grande-Bretagne ou de l'Écosse, mais comme étant une nation et une culture à part entière. On commençait déjà à sentir la passion que Neil allait nous transmettre pendant les cinq journées suivantes !
Tout juste avant de faire notre premier arrêt, dans le village de Dunkeld, Neil nous a parlé de River Tay que nous nous apprêtions à traverser. Il s'agit de la plus longue rivière d'Écosse, et la plus large de toute la Grande-Bretagne. Elle draine presque tout le centre de l'Écosse de l'Ouest, où elle prend sa source près de Oban dans la mer du Nord jusqu'à l'Est à Perth et Oban entre autres.
*

River Tay à Dunkeld

Neil nous a aussi parlé de Tay Rail Bridge à Dundee qui s'est effondré un jour en 1879 alors qu'un train passait au-dessus, causant la mort de quelques dizaines de passagers. L'événement est immortalisé dans un célèbre poème de William McGonagall (reconnu pour être le pire poète que la Grande-Bretagne, voire le monde entier ait jamais connu).

En voici un extrait :


"Beautiful railway bridge of the silv'ry Tay
Alas! I am very sorry to say
That ninety lives have been taken away
On the last sabbath day of 1879
Which shall be remembered for a very long time."


Source : Wikipédia

Une fois passé le pont au-dessus de River Tay (pas celui mentionné dans le poème, toutefois) nous sommes entrés dans le village de Dunkeld qui me donnait déjà des frissons tellement il était l'image même que je me faisais des petits villages d'Écosse. Je mourrais d'impatience de le visiter ! Surtout que Neil venait aussi de nous annoncer en grande pompe que Dunkeld est le village où se passe la pièce de Shakespeare Macbeth ! C'est aussi dans ce village que dans la vraie vie, Macbeth a tué Duncan et lui a volé le trône...

Pour plus d'information sur River Tay, cliquez ici.

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