dimanche 19 décembre 2010

Album photo # 25

North Kessock

Ma nuit de sommeil m'a fait un bien énorme et après un petit déjeuner aux scones j'étais d'attaque pour une nouvelle journée pleine de belles surprises ! Notre premier arrêt cette journée-là n'était pas très loin d'Inverness.
Neil nous a fait miroiter la possibilité de voir des dauphins. Nous étions donc tous excités à l'idée de voir nos premiers dauphins, mais finalement, ce n'était que cela, du miroitage. Mais quel miroitage ! Les eaux de la baie de North Kessock où paressaient de nombreux voiliers étaient très calmes et on voyait clairement le reflet des nuages aur l'eau. C'était très beau et reposant. J'y serais restée des heures, mais comme à l'habitude, nous sommes partis au bout de quelques minutes. Dix minutes top chrono: si on a pas encore vu de dauphins, on court vers la prochaine destination parce que le programme est chargé !
Je rapporte tout de même de North Kessock deux belles photos :
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samedi 18 décembre 2010

album photo # 24

Toutes les photos prises lors de ma courte promenade dans Inverness :


Inverness

Après notre courte visite au Loch Ness, nous sommes allés à Inverness où se trouvait notre auberge de jeunesse pour la nuit. Malgré le fait que j'avais vu plein de merveilles dans la journée, je n'étais pas fâchée à la perspective de pouvoir dormir un peu. J'étais si fatiguée que je ne tenais plus debout, comme on dit ! Je me rappelle avoir failli rentrer dans des gens tant j'étais étourdie. J'espère ne plus avoir à revivre cela de ma vie !
En rentrant dans Inverness, Neil nous a fait un petit tour de la ville pour nous permettre de nous situer. Il nous a montré les meilleurs endroits pour faire le party (très peu pour moi cette soirée-là), pour aller au restaurant (idem) et pour aller faire l'épicerie (ça ne me tentait pas plus, mais il fallait bien que je mange un peu avant d'aller me coucher !). En plus de cela, il ne nous a pas montré le Inverness Castle. Oui, oui, vous avez bien lu, il ne nous l'a pas montré. En fait, il nous a sommé de fermer les yeux, et de ne plus les ouvrir jusqu'à ce qu'il nous le dise. Bien entendu, personne nous a écouté et nous avons vu ce qui, de l'avis de Neil, est la plus grande honte des habitants d'Inverness : leur Château-Rose-Même-Pas-L'air Vieux. Et bien, moi je n'ai pas honte de vous la montrer, cette honte :
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Le château d'Inverness, la « honte » de la ville !

Bon. On s'entend. Ce n'est pas le plus beau château qui soit. Mais il n'est pas quand même si laid, surtout quand c'est un des premiers que tu vois dans ta vie !
Nous sommes donc rentrés à notre hostel pour la nuit, qui était très charmant. Il y avait un beau foyer avec des livres, une cuisinette avec une table, des banquettes et pleins de coussins, et les dortoirs. Jamais l'idée de dormir dans un dortoir de dix personnes ne m'a autant séduite !
Deux petits points négatifs cependant : les toilettes et les douches étaient rarissimes, surtout pour le groupe que nous étions, et nous avons dû attendre longtemps pour être enregistré à la réception (on s'attend, on était une vingtaine à être arrivés en même temps ! Et puis, prix de consolation, nous avions droit à un bon café en attendant (café que je n'ai pas pris de peur de ne plus m'endormir soudainement !).
Une fois installées dans notre chambre, Stacia et moi sommes parties à l'épicerie. S'il y a une chose que je me rappelle bien, c'est qu'il faisait froid comme en hiver ! Et je n'avais qu'une petite veste mince et un coupe-vent. Sur le coup, j'étais bien heureuse qu'il fasse si froid, car cela me tenait éveillée. Mais en même temps, c'était dommage, car Inverness était une bien jolie ville ! J'ai pris quelques photos sur le chemin de l'épicerie :

Une partie de la ville sur le bord de la rivière NessUne très jolie maison de pierre comme j'en ai vu des centaines par la suite

La rivière Ness au coucher du soleil

La dernière photo n'est pas de moi. Car si je me fie au coucher de soleil, c'est impossible que je l'ai prise car le soleil se couchait si tard en Écosse qu'il devait bien être près de minuit lorsqu'elle a été prise. Mais elle est très belle, alors je la mets !
Je suis certaine que j'aurais bien aimé Inverness si j'avais eu le temps et l'énergie de la visiter. C'est une petite ville paisible, où la nature est omniprésente. De plus, contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre, elle ne m'a pas paru trop touristique, surtout si l'on compare au Royal Mile d'Édimbourg, par exemple.
L'épicerie d'Inverness a été une expérience intéressante pour moi : c'était la première fois que je voyais des caisses self-service ! Je ne sais pas si ça existe à plusieurs autres endroits, mais j'ai trouvé cela très étrange ! Quand on dit que les machines remplacent tranquillement les humains, on en voit encore un bel exemple ici ! En plus, aux caisses où il y avait des caissières, on vous demandait le plus naturellement au monde : « Do you need help with your bags ? » comme si c'était un service payant.
En arrivant de l'épicerie, on s'est fait un souper rapide, Stacia a participé à une conversation à laquelle mon cerveau embrumé n'a pu apporter aucune contribution (j'en étais gênée tellement je trouvais que j'avais l'air stupide), j'ai pris une douche et je me suis écroulée dans mon lit alors qu'il faisait encore bien clair dehors !
Quelle première journée !

samedi 30 octobre 2010

Album photo # 23

Les photos du Loch Ness :


Loch Ness

Après la trop courte visite des ruines de Clava Cairns, nous nous sommes dirigés vers la dernière visite de la journée, le Loch Ness.
Je dois avouer que je faisais partie de ces personnes qui avaient bien hâte de voir le Loch Ness, non pas tant parce que j'avais envie de voir Nessie, mais parce que je croyais qu'on irait au Urquart Castle, le château qui fait la page couverture de mon journal en Écosse.
Je gardais pourtant bien en tête ce que disaient bien des gens sur l'endroit, incluant notre guide Neil : c'est une trappe à touristes. N'empêche que je suis une touriste... La preuve : je pensais m'acheter un toutou de Nessie et le photographier sur un rocher près du lac avec la photo de Canal Évasion pour un concours qui avait cours à ce moment-là...
Ce n'est pourtant pas à Urquart Castle que nous a mené Neil, mais dans un coin paisible du lac à l'abri des touristes. Ce qui s'offrait à nos yeux n'était pas du tout monstrueux, au contraire, c'était un vrai délice pour les yeux. Et Neil qui n'arrêtait pas de dire qu'il y avait de nombreux loch plus beaux que celui-là en plus ! J'avais peine à y croire.

Le majestueux Loch Ness. Comment un monstre peut-il habiter un si joli endroit ?

Si ça n'avait été que de moi, j'aurais fait du camping sauvage là toute la nuit. Imaginez voir le soleil se coucher sur le lac...

Mais bon. Une visite au Loch Ness sans parler du monstre du Loch Ness est impossible. Sur notre route vers le lac, Neil a tenté de nous convaincre, avec des arguments plus convaincants que d'autres. Il nous a d'abord expliqué que le lac est si profond que sa température ne change presque pas à l'année longue : elle demeure gelée. En fait, le Loch Ness est apparemment si profond qu'il contient à lui seul plus d'eau que toute l'eau qu'on peut trouver en Angleterre, incluant celle que l'on retrouve dans les toilettes et les bouteilles de boissons gazeuses (bon, c'est selon les dires de notre guide, à prendre avec un grain de sel) ! Donc, puisque les conditions climatiques de ce lac diffèrent de celles des autres, et que de surcroit il est très profond, pourquoi ne serait-il pas l'habitat d'une espèce animale inconnue ? Bon. Mouais....

Toujours est-il qu'il y en a qui y croient. Pas juste Neil. Il y a également un homme, qui a tout quitté il y a des années (femme, enfants, emploi) pour pouvoir se consacrer à temps plein à ses recherches sur Nessie. Ceux de notre groupe qui ont pris le temps de lui parler ont pu constater que ce n'était pas de la frime : ce monsieur connaissait le sujet de A à Z.


Tandis que j'admirais le lac ainsi que ces jolis cannetons qui suivaient leur mère partout, Neil a lancé un défi pour une personne brave : se jeter à l'eau. Je rappelle que l'eau du Loch Ness est gelée à longueur d'année (je peux l'affirmer puisque j'ai trempé le bout de mon doigt dans l'eau, quand même) et nous étions à la mi-mai, par une température de... quoi ? 10-12 degrés celcius ? Bref, il ne faisait pas chaud ! Et bien, il y a une brave qui a bel et bien plongé dans le lac en sous-vêtements, en plongeant même la tête ! Au bout d'à peine vingt secondes elle est ressortie, toute bleue ! Et elle a grelotté pour le reste de la journée...

Quand je vous dit qu'on était dans un coin pas trop touristique du lac, je ne vous mentais pas ! Les personnes que vous voyez sur la photo, elles faisaient toutes partie de notre voyage organisé !

Parfois, je suis contente d'être sage...

dimanche 15 août 2010

Album photo # 22

Toutes les photos de Clava Cairns

Clava Cairns

Après Culloden, nous avons fait un très court arrêt de cinq minutes à Clava Cairns, l'un des sites préhistoriques les mieux préservés de toute l'Écosse. Il s'agit en fait probablement d'un cimetierre datant d'environ 4000 ans.
Il est constitué de trois tumulus avec des chambres mortuaires qui sont entourés d'un cercle de menhirs. On pense qu'à l'intérieur de ces menhirs se trouvaient très peu de corps, voire un seul. Seulement, les excavations sur le site n'ont pas permis de retrouver un seul corps, ce qui fait que, au final, on est même pas certain qu'il s'agit bien d'un cimetierre !
Des recherches sur les lieux ont également permis de découvrir que l'orientation de l'ouverture du cercle des menhirs permettait de calculer les années grâce à l'inclinaison du soleil. Fouillez-moi pour savoir comment ils faisaient ça, je n'en ai pas la moindre idée ! Notre guide Neil nous l'a bien expliqué, mais mon esprit embrouillé par le sommeil et la nouveauté de l'accent écossais ont fait en sorte que je n'y comprenais pas grand chose, surtout qu'il s'agissait d'explications scientifiques.
Clava Cairns est un autre endroit où je me suis vraiment sentie frustrée de ne pas pouvoir passer plus de temps. Cinq minutes, c'est assez pour faire le tour de l'endroit, oui, mais pas assez pour s'en imprégner et pour en profiter. Que j'aurais aimé faire un pique-nique dans ce magnifique endroit, par exemple ! Mais non, nous n'avions que cinq minutes et il fallait se dépêcher pour faire le tour. Ça paraît qu'il est Écossais, Neil... Ce n'était pas la première fois qu'il avait l'occasion de visiter un site préhistorique, lui !
Enfin bref... Malgré le manque de temps, la première chose que nous ayons faite en sortant est d'aller sentir ces arbustes aux fleurs jaunes que l'on voit partout en Écosse. Neil nous avait promis que ça sentait exactement comme le coconut, et nous ne le croyions pas, alors il fallait vérifier ! Et c'est bien vrai ! Ça ne s'apparente pas, ça sent pareil que la noix de coco. Aucune erreur possible ! Mmmm....


Enfin, nous avons fait le tour du cimetierre en prenant le plus de photos possibles. C'était très impressionnant, tous ces cercles de pierres. De loin, ça ne ressemblait à rien d'autre qu'un immense tas de pierre, mais de près, on se rendait vite compte que c'est parfaitement circulaire et que la moindre petite cavité est rempli par de plus petites roches. Et c'est haut ! Lorsqu'on pénètre au centre, c'est plus grand que moi...


Cette pierre tombale aussi est bien haute... Ça ne paraît pas comme ça, mais...


La preuve !


Neil a tenté de nous faire croire que le pont ci-dessous (bon, on ne le voit pas très bien, je l'avoue, mais je n'ai pas eu le temps de m'approcher plus près...) est le fameux Glenfinnan Viaduct, le pont qu'on voit dans Harry Potter, sur lequel passe le Hogwarts Express... Et il a réussi avec certains ! Mais moi, fallait pas me prendre pour une valise, je savais qu'il se trouvait dans le nord-ouest de l'Écosse, et non pas dans le nord-est... Remarque : c'est vrai que les deux viaducs se ressemblent comme deux gouttes d'eau !


Malgré le manque de temps, j'ai été enchantée par cette visite à Clava Cairns. Grâce à la caféine, j'ai eu un petit sursaut de conscience et d'éveil grandement apprécié, assez pour pouvoir discuter un peu avec ma voisine dans l'autobus, Ruta de la Lithuanie. Et puis, le vent avait tombé un peu, ce qui faisait que le froid était beaucoup moins mordant !
Pour plus d'informations sur Clava Cairns, visitez Bienvenue en Écosse ou Historic Scotland (en anglais, mais beaucoup plus complet).

samedi 14 août 2010

Album photo # 21

Culloden

Notre troisième arrêt en cette première journée du tour en Écosse était très attendu de ma part : Le site de la bataille de Culloden. Je venais tout juste de lire Le Chardon et le Tartan, de Diana Gabaldon, qui aborde l'époque de la montée des Jacobites, et on m'avait dit que le Talisman, le tome suivant, en parlait encore plus.
Ce site est d'une importance cruciale pour les Highlanders Écosse, puisqu'il marque un tournant important dans l'histoire de l'Écosse.
Culloden est en fait le lieu de la bataille finale des Jacobites, ces rebelles qui, sous les commandes de Charles Edward Stuart ont tenté de prendre le trône de la Grande-Bretagne. Cette armée était pour la plupart constituée d'Highlanders écossais provenant des différents clans, mais aussi d'Écossais des Lowlands, d'Anglais de Manchester, de Français et d'Irlandais.
Les troupes fidèles au trône britanniques, quant à elles, étaient dirigées par le Duc de Cumberland, aujourd'hui affectueusement surnommé «The Butcher» et étaient majoritairement constituées d'Anglais et de quelques écossais fidèles au trône.
En fait, pour la plupart des Écossais, la décision de batailler pour une troupe ou pour l'autre ne leur appartenait pas. Elle appartenait en fait au chef de leur clan, et nombreux sont ceux qui se battaient pour une cause en laquelle ils ne croyaient pas.
Les résultats de cette bataille ont été catastrophiques : les Jacobites, pauvrement armés ont été massacrés, tandis que très peu d'hommes du trône ont été blessés. En tout, de 1500 à 2000 Jacobites sont morts ou ont été blessés en moins d'une heure, tandis que de l'autre côté, les pertes se soldent à seulement 50 hommes et 259 blessés.
Aux suites de cette bataille, le trône britannique a réprimé autant qu'elle le pouvait le gaélique et le système de clans des Highlands d'Écosse. Bref, on a tenté d'assimiler l'Écosse à l'Angleterre, tout comme dans les mêmes années ils ont tenté d'assimiler les Canadiens français !
J'avais donc très hâte d'arriver sur les lieux, même si au fond, je savais bien que je ne verrais rien d'autre qu'un banal champ. J'espérais pourtant en même temps être émerveillée et sentir que je "revivais" cette époque.
Et bien j'ai été déçue, parce que les circonstances ne m'ont pas permis de voir en cet endroit autre chose qu'un champ. Premièrement, il faisait un froid mordant et je n'étais pas assez habillée pour me concentrer sur autre chose que le froid. Deuxièmement, le manque de sommeil commençais sérieusement à engourdir mon esprit, et troisièmement, nous n'avions que 45 minutes pour explorer l'endroit. Comme l'entrée du musée était payante, nous ne voulions pas payer pour si peu de temps, alors nous avons dû nous contenter de marcher dans le champ (où il faisait très, très froid, je le rappelle), de bouquiner dans la boutique souvenirs et de prendre un bon café à la cafétéria (ça, ça a fait beaucoup de bien, pour environ l'heure qui a suivi).
Cependant, il y a deux choses que j'ai beaucoup aimé.
Tout d'abord, tout était traduit en gaélique, cette langue importante dans l'histoire de l'Écosse mais que bien peu de personnes parlent de nos jours. C'était amusant de lire et de tenter de prononcer l'équivalent gaélique de l'anglais, qui n'a de toute évidence aucune racine commune avec l'anglais !


Aussi, j'ai eu un gros coup de coeur pour cette maison en toit de chaume. Après recherche, j'ai découvert qu'elle était la maison d'une ferme et qu'elle date des années 1760, soit environ 15 ans après la bataille de Culloden.

Les drapeaux rouges marquent l'emplacement des troupes du trône britannique, tandis que les bleus (où nous ne nous sommes malheureusement pas rendus à cause du froid) marquaient l'emplacement des troupes jacobites.


Si un jour j'ai l'occasion de retourner sur ces lieux, c'est certain que je vais y consacrer au moins une demi-journée pour vraiment m'imprégner de l'atmosphère des lieux, et que je vais être convenablement habillée !
Pour plus d'informations sur la bataille de Culloden, lire l'article suivant.

dimanche 1 août 2010

Album photo # 20

Toutes les photos de Ruthven Barracks

Ruthven Barracks

Après avoir visité Dunkeld, nous avons repris la route pour environ une demi-heure, si je me rappelle bien, pour aller visiter Ruthven Barracks. C'est sur cette portion de route que nous avons commencé à voir que les collines devenaient progressivement des montagnes, avec parfois même de la neige à leur sommet !
Après la montée des Jacobites en 1715, les soldats anglais se sont construit quatre quartiers fortifiés, les barracks, afin de se protéger des rebelles. Les Ruthven Barracks abritaient 120 troupes de soldats, ce qui est beaucoup étant donné l'exiguïté des lieux.
Les Ruthven Barracks ont été complétées en 1721. C'est la seule des quatre forteresses anglaises à avoir survécu jusqu'à aujourd'hui. Il faut cependant souligner qu'elles sont en ruines ! Si la plupart des structures y sont toujours, tout l'intérieur, ainsi que les toits ont disparu.



Quand nous avons débarqué de l'autobus dans ce magnifique endroit entouré de montagnes enneigées, nous avons été surpris par la force du vent et par le froid. La température avait tellement changé en peu de temps, c'était incroyable ! Certains étaient si peu habillés qu'ils ont pris une photo d'eux-mêmes devant les barracks et sont immédiatement retournés dans l'autobus au lieu d'aller visiter les lieux.


Je dois avouer que moi même, j'ai fait le tour des lieux rapidement, parce que ce qui m'impressionnait le plus, ce n'étaient pas les ruines, mais les montagnes aux alentours, qui étaient émouvantes tant elles étaient belles ! J'en étais émue. J'allais pourtant voir de plus belles montagnes que cela durant la semaine !


Il y avait aussi ces vaches des Highlands, toutes poilues et mignonnes comme tout. Neil nous a pourtant averti, voire supplié de ne pas trop s'en approcher. Il a dit qu'elles pouvaient avoir l'air bien cute comme ça, mais qu'en fait elles avaient très mauvais caractère. Elles sont responsables de la mort de deux personnes par année, qui meurent empalés par leurs cornes ! Bon, pas ces deux vaches-là en particulier, s'est empressé de rajouter Neil, mais n'empêche que ça vous enlève le goût de vous approcher trop près.


Il nous a même raconté l'histoire de son grand-père qui est décédé à cause de l'une de ces vaches. Il est mort au bout de six mois, parce que la blessure causée par les cornes s'était méchamment infectée.
Malgré tous ces avertissements (il y a toujours quelqu'un pour braver les directives, n'est-ce pas ?), un Américain s'est empressé de s'approcher un peu trop près en montrant ses fesses aux cornes de ces charmantes bêtes... Heureusement, elles sont demeurées impassibles, contrairement à sa copine qui est entrée dans une colère noire !
Pour plus d'informations sur Ruthven Barracks, c'est ici !

Album photo # 19

Voici toutes les photos des 40 minutes que nous avons passé à Dunkeld :


Le village de Dunkeld

En quittant le stationnement de la cathédrale, nous avons croisé ce chat pas sauvage du tout qui se faisait chauffer la fourrure au soleil sur le toit d'une voiture ! Je ne sais pas pour vous, mais moi c'est bien la première fois que je voyais cela !
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Puis, nous sommes reparties par les rues étroites de Dunkeld en direction de la route principale où se trouvait entre autres le marché. Ces petites rues étaient bordées de belles petites maisons blanchies à la chaux avec des volets verts ou noirs. Plusieurs fenêtres étaient bordées de pots de fleurs qui enjolivaient la façade des maisons. C'était tellement... typique !

Une petite pancarte verte sur une maison a attiré notre attention à Stacia et à moi. La voici :
Et oui, notre ex Premier ministre, Alexander Mackenzie, était Écossais ! Il a vécu une partie de son enfance à Dunkeld. Je ne le comprends pas d'avoir voulu quitter son Écosse natale pour venir au Canada. Enfin, si... mais quand même. J'aurais eu beaucoup de peine à quitter un si joli village !
Nous sommes ensuite allées au marché se chercher quelque chose à manger pour le dîner, puis nous avons passé les dix minutes qu'il nous restait à se promener sur la rue principale, tout aussi charmante que les autres !
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Pour plus d'informations sur le magnifique village de Dunkeld, je vous réfère comme toujours à l'article sur Wikipédia !

Dunkeld Cathedral

Avant de nous laisser sortir et explorer le magnifique village de Dunkeld, Neil nous a donné quelques informations de dernière minute : nous avions en tout et pour tout 40 minutes pour aller aux toilettes, s'acheter notre lunch pour le dîner et pour visiter le village. Laissez-moi vous dire que c'est très peu, trop peu de temps pour visiter un magnifique village comme Dunkeld.
Ce premier arrêt a été pour moi un véritable avant goût de ce que seraient les cinq prochaines journées : nous allions voir des dizaines de splendeurs qui mériteraient une vraie visite de quelques heures et nous n'allions y passer que quelques minutes.
Mais je me sentais tout de même extatique : Dunkeld était exactement l'image que je me faisais d'un village écossais. Les petites maisons blanches aux volets verts ou noirs, les fleurs partout, des pelouses bien vertes, des montagnes (bien que pas très hautes encore) et de petites rues étroites.

Campagne environnant la cathédrale de Dunkeld

La cathédrale de Dunkeld était également très impressionnante ! On a accès à celle-ci par un petit sentier qui débouche sur un grand parc où elle se trouve. Les arbres autour sont immenses, les pelouses sont plus vertes que vertes, et la magnifique River Tay aux eaux cristallines coule silencieusement mais à une vitesse étonnante ! Il y a aussi ce magnifique petit pont qui passe par-dessus la rivière et qui m'a immédiatement fait penser à un conte de fées.

River Tay prise du parc où se trouve la cathédrale

Le pont

La première chose que nous ayons faite en sortant de l'autobus, c'est d'aller aux toilettes. Deux petites dames se tenaient à l'entrée, et leur travail consistait à collecter les quelques pences à payer pour avoir accès aux toilettes. Je me suis dit : mais quel drôle de travail ! Passer leur journée dans des toilettes pour ramasser de l'argent dans un petit village qui me semblait loin de tout ! Les journées ne doivent pas être des plus passionnantes ! Pourtant, ces deux petites femmes semblaient avoir bien du plaisir ! Tant mieux pour elles !
Ensuite, nous avons emprunté le petit sentier menant à la cathédrale. Vous décrire les émotions que j'ai senties en la voyant, ce serait impossible ! Je me sentais réellement comme si tous mes rêves les plus fous se trouvaient réalisés tout d'un coup. Oui, j'étais en Écosse ! Oui, je voyais vraiment une cathédrale du Moyen-Âge, datant du XIVe siècle ! Oui, il y avait tous ces beaux arbres, et cette rivière paradisiaque !

La cathédrale telle qu'elle nous apparaît la première fois

La cathédrale de Dunkeld est aujourd'hui en partie en ruines. Une autre partie a toutefois été rénovée et des messes y ont toujours lieu. Je suis entrée dans cette partie de la cathédrale, mais j'ai très vite constaté que la partie qui était la plus impressionnante était celle des ruines ! C'était magnifique, et que dire des pierres tombales qui longeaient la cathédrale ? Certaines étaient si anciennes qu'on pouvait à peine distinguer les noms et les dates !

La partie rénovée de la cathédrale

La partie en ruines de la cathédrale
Une pierre tombale particulièrement effacée par le temps
La partie en ruines de la cathédrale est tout de même bien préservée !

J'étais complètement extatique, mais après quelques minutes, j'étais frustrée : nous n'avions que le temps de prendre quelques photos et d'entrer dans la cathédrale avant de repartir presque à la course pour avoir le temps d'aller s'acheter notre lunch à l'épicerie du village. J'y aurais pourtant passé le journée entière que je n'aurais pas été malheureuse !

samedi 31 juillet 2010

Sur la route de Dunkeld

La première partie du voyage a été la plus longue, car nous devions quitter Édimbourg, traverser le North Channel et ses ponts qui n'étaient pas sans rappeler le pont de Québec et le pont Pierre-Laporte traversant le St-Laurent, passer Perth et quitter les Lowlands.
Car le but véritable de notre tour en Écosse était de passer cinq jours dans les Highlands. Nous sommes sans aucun doute passés par-dessus de nombreux trésors, mais dans les Highlands aussi nous aurions pu passer beaucoup, beaucoup plus de temps tellement il y a à voir !
Pour nous distraire un peu pendant cette heure et demie de route, Neil nous a fait le tour des participants de notre voyage en nous demandant d'où nous venions, ce qui nous avait amené en Écosse, si c'était beau par chez nous, etc. Il en profitait souvent pour nous raconter quelques anecdotes, soit sur d'autres personnes qui avaient participé à son tour, soit sur ses nombreuses aventures à l'étranger, ponctuant son discours de nombreux « fuck », « fucking », « bloody » et « bloody fucking brilliant ! ».
Il nous a confié à moi, Stacia et à Kelly, une autre Canadienne de la Colombie-Britannique que la seule raison pour laquelle il n'est jamais venu au Canada, c'est qu'il sait qu'il s'y plairait trop et qu'il risquerait de ne jamais revenir, ce qui a bien failli lui arriver lorsqu'un voyage de quelques semaines en Allemagne s'est transformé en cinq ans. Neil adore voyager, mais il aime aussi son pays profondément. Tellement qu'il passe souvent ses vacances... en Écosse, malgré le fait qu'il arpente le pays à toutes les semaines !
Nous avons beaucoup ri pendant cette heure et demie, faisant la connaissance à la fois de notre guide et de nos compagnons de voyage qui venaient de partout dans le monde : des Chinoises, des Australiens, des Américains, des Allemandes, des Néerlandaises, une Suissesse, un Hongrois, un Lithuanienne... pour ne dénombrer que ceux-là.
Neil était hilarant, regardant plus dans son miroir que sur la route et gesticulant à tout moment ! Ça me rendait un peu nerveuse au début, le voir faire tant de choses à la fois, mais je me suis vite aperçu que s'il ne semblait pas attentif à ce qui se passait sur la route, ce n'était qu'une illusion, car il ne cessait d'interrompre ses discours pour faire des remarques sur la conduite des autres ou sur les drôles de voitures que l'on croisait parfois. Et pas une fois nous avons passé près de faire un accident. Ouf ! Nous étions en sécurité !
Malheureusement, j'étais toujours limitée par mon oreille peu habituée à tant d'accents différents, ce qui faisait en sorte que j'en perdais des bouts ici et là. Il faut dire qu'avec ma courte nuit de sommeil, la concentration n'était pas non plus à son maximum !
Je me rappelle de la réaction de Neil lorsque nous avons enfin pénétré les Highlands. Il s'est interrompu et tout excité à déclaré qu'il était fier de nous dire que nous étions officiellement entrés dans les Highlands d'Écosse, lieu qu'on ne devait pas considérer seulement comme faisant partie de la Grande-Bretagne ou de l'Écosse, mais comme étant une nation et une culture à part entière. On commençait déjà à sentir la passion que Neil allait nous transmettre pendant les cinq journées suivantes !
Tout juste avant de faire notre premier arrêt, dans le village de Dunkeld, Neil nous a parlé de River Tay que nous nous apprêtions à traverser. Il s'agit de la plus longue rivière d'Écosse, et la plus large de toute la Grande-Bretagne. Elle draine presque tout le centre de l'Écosse de l'Ouest, où elle prend sa source près de Oban dans la mer du Nord jusqu'à l'Est à Perth et Oban entre autres.
*

River Tay à Dunkeld

Neil nous a aussi parlé de Tay Rail Bridge à Dundee qui s'est effondré un jour en 1879 alors qu'un train passait au-dessus, causant la mort de quelques dizaines de passagers. L'événement est immortalisé dans un célèbre poème de William McGonagall (reconnu pour être le pire poète que la Grande-Bretagne, voire le monde entier ait jamais connu).

En voici un extrait :


"Beautiful railway bridge of the silv'ry Tay
Alas! I am very sorry to say
That ninety lives have been taken away
On the last sabbath day of 1879
Which shall be remembered for a very long time."


Source : Wikipédia

Une fois passé le pont au-dessus de River Tay (pas celui mentionné dans le poème, toutefois) nous sommes entrés dans le village de Dunkeld qui me donnait déjà des frissons tellement il était l'image même que je me faisais des petits villages d'Écosse. Je mourrais d'impatience de le visiter ! Surtout que Neil venait aussi de nous annoncer en grande pompe que Dunkeld est le village où se passe la pièce de Shakespeare Macbeth ! C'est aussi dans ce village que dans la vraie vie, Macbeth a tué Duncan et lui a volé le trône...

Pour plus d'information sur River Tay, cliquez ici.

Le départ d'une grande aventure à l'écossaise !

La grande salle du Castle Rock Hostel est vite devenue bondée de gens, car non seulement les voyageurs à Édimbourg y étaient, mais également les deux groupes qui partaient avec un Macbackpackers Tour.
On a attendu assez longtemps, jusqu'à ce qu'une femme entre et nous demande avec une énergie excessive si nous étions heureux de partir pour un super tour en Écosse ! Elle s'attendait presque à ce que nous explosions de joie, mais apparemment je n'étais pas la seule à ne pas avoir beaucoup dormi parce que la réponse des gens de la salle a été modestement enthousiaste ! La femme est repartie en nous disant que notre guide et conducteur arriverait un peu plus tard. Effectivement, dix minutes plus tard, un homme irradiant d'énergie est apparu, vêtu de l'incontournable kilt et sautillant un peu partout ! Il était encore pire que la femme d'avant ! Je capotais un peu, parce que franchement, ce matin-là, je n'étais pas d'humeur à m'extérioriser ! Heureusement, mon opinion de notre guide Neil n'a pas tardé à changer. Oui il avait plus d'énergie que la moyenne des gens, mais il était aussi un passionné de son pays et avait une connaissance très étendue sur presque tout. Il avait des centaines d'anecdotes à nous conter, chose qu'il faisait avec brio, alliant humour et sérieux ! De plus, son accent était si totalement écossais !
Je n'y comprenais presque rien au début, mais c'était tellement musical que j'avais tout le temps le goût de rire. Puis, avec le temps, je me suis habituée et à la fin, je comprenais tout, sauf lorsqu'en racontant une anecdote, il s'emballait trop et se mettait à parler aussi vite qu'il est humainement possible de le faire.
Neil a donc pris les présences, puis nous sommes sortis dehors pour mettre nos bagages dans l'autobus (une vieille Mercedes blanche d'une vingtaine de places) et prendre notre place à bord. J'avais trouvé un endroit où trois places de suite étaient libres, mais j'ai fait l'erreur de ne pas m'asseoir au milieu, de sorte que deux filles sont arrivées et ont pris les deux autres sièges avant que n'arrive Stacia. Je suis donc partie à la recherche d'une autre place, et nous nous sommes finalement retrouvées une en arrière de l'autre, en avant de la bus le long de l'allée. Moi qui avait rêvé d'une place le long de la fenêtre pour prendre plus de photos !
Neil nous a fait un exposé de présentation tout à fait hilarant, nous exposant la nécessité de se comporter responsablement puisqu'il avait besoin de tout son salaire pour faire vivre sa femme et son bébé fictif qui allait mourir de faim si on ne le nourissait plus. Puis, il nous a fait remarquer que nos sièges comportaient des ceintures, et nous a dit que la stupide loi d'Écosse voulait que la ceinture soit obligatoire, même en Écosse. Il nous priait donc de bien vouloir la mettre. De la manière dont il avait parlé, mi-figue, mi-raisin, nous ne savions pas trop si oui ou non il plaisantait. Mais finalement, il était bien sérieux : il fallait la mettre !
Il nous a également présenté son autobus, vieille de plusieurs années déjà et comportant déjà je ne sais plus combien de centaines de mille kilomètres. De toute évidence, il avait bien hâte de conduire une bête un peu moins capricieuse !
La partie la plus drôle de son discours a été lorsqu'il a expliqué qu'il allait passer beaucoup de temps à sacrer. Il nous a prié, voire supplié de ne pas s'en offenser, parce que c'était sa seconde nature et qu'il ne voulait surtout pas perdre son emploi parce qu'une personne s'est trop plainte de son langage abusif. Bon, ça pas l'air si drôle comme ça, mais je vous jure que c'était tordant ! Et puis, c'est vrai qu'il a passé son temps à sacrer !
Ceci étant dit, il était temps de partir ! Mon rêve de visiter les Highlands d'Écosse était enfin sur le point de se réaliser !

Un réveil difficile

Malgré une trop courte nuit, j'étais déjà réveillée à 5 heures du matin en ce 24 mai, soit 2 heures avant le temps de se réveiller. Je voguais entre le sommeil et l'éveil et j'avais déjà mal à la tête, mais je ne pouvais plus dormir parce que de un, j'étais trop excitée de la journée à venir et de deux, j'avais peur de ne plus me réveiller si je me rendormais.
Après nous être habillées, nous sommes montées à la salle principale où avait lieu à la fois le déjeuner et le regroupement des personnes qui allaient faire le tour de l'Écosse avec nous !
Le déjeuner était très déçevant : des céréales ou des scones ! N'étant pas certaine du goût qu'aurait le lait en Écosse (je me rappelais le drôle de lait jaune des Bahamas) j'ai opté pour les scones qui n'étaient pas très appétissants parce que j'ai eu la bêtise de ne pas les accompagner de café ce matin-là pour sauver un peu d'argent ! Mais quelle erreur ! Un petit café aurait au moins eu l'avantage de secouer un peu mes neurones !
Après le déjeuner, il restait encore beaucoup de temps avec le départ, mais nous n'avions rien à faire d'autre que de nous asseoir sur un canapé et attendre. C'est donc ce que nous avons fait, et c'est dans un état semi-comateux que j'ai passé l'heure suivante, même pas capable de formuler une pensée cohérente.
Il faisait un beau soleil à Édimbourg ce matin-là. Par conséquent, Stacia et moi avions été trop optimiste en optant pour une petite camisole et des pantalons capri ! Nous étions assises sous une fenêtre ouverte qui nous a vite fait comprendre que le climat de l'Écosse ne serait pas le même que celui de Londres ! Mais ce n'était pas grave pour le moment : il n'y avait bien que le froid pour me tenir éveillée ce matin-là ! Et puis, la vue sur Édimbourg était magnifique !
*

Nous avons vite constaté que nous n'avions pas été les seules à être optimistes quant au climat ! Tout le monde est arrivé en vêtements d'été et certains n'avaient même pas de veste ! J'ai su un peu plus tard durant le voyage qu'il avait fait magnifiquement beau et chaud à Édimbourg les jours précédents, ce qui avait fait en sorte que tous avaient crû que nous aurions du temps sinon chaud, du moins confortable. Tout le monde ou presque a donc gelé pendant tout le tour, et certains étaient même obligés de porter les mêmes vêtements à tous les jours !
La morale de cette histoire : Si vous allez en Écosse, amenez vous de tout, peu importe les prévisions météorologiques !

dimanche 25 juillet 2010

En route pour l'Écosse !

Notre avion était donc en retard, et déjà nous avions prévu que la nuit allait être courte, avec notre avion arrivant vers 23h et le trajet jusqu'au Castle Rock Hostel, l'enregistrement, la douche et toutes les petites choses que l'on doit faire avant de se coucher... Et puis notre tour en Écosse qui partait à 9h le lendemain ! Le temps de déjeuner et de ramasser nos choses, de s'arranger un peu, il fallait se lever à 7h... Nous n'allions pas péter le feu le lendemain !
Heureusement, le retard n'a pas été majeur. On parlait d'une demi-heure à une heure, mais finalement il n'y a pas eu plus de vingt minutes de retard. Pour passer le temps, nous avons compté le nombre de 1 pence que j'avais (je détestais compter la monnaie britannique, alors je préférais toujours payer avec des billets) et nous avons vite fait de constater que j'en avais assez pour m'acheter une bouteille d'eau ! Ça allait libérer mon porte-monnaie d'un grand poids, mais j'étais beaucoup, beaucoup trop gênée pour aller acheter ma bouteille d'eau avec des cennes noires ! Stacia l'a donc fait pour moi. Vous auriez dû voir l'air exaspéré du gars du café ! Il avait l'air de dire : « non, mais tu me niaises ? Tu veux vraiment me faire compter tout cela, deux minutes avant la fermeture ? » et elle de répliquer : « oui, bien entendu ! ». C'est donc de cette manière que j'ai eu le droit à une bouteille d'eau pour le trajet Londres-Édimbourg.
Ce soir-là, j'ai entendu pour la première fois la façon dont on doit prononcer Edinburgh. Cela n'a rien à voir avec la façon dont on l'écrit. C'est quelque chose comme Edinberrrra ; façon légèrement sabotée de dire Edinburrough, je suppose ! Enfin, à mes oreilles, ça semblait bien comique ! Et cela demeure également très difficile à prononcer pour moi aussi !
Le vol s'est très bien passé, et a semblé ridiculement court comparé au vol Montréal-Paris. Si ça n'avait pas été d'une femme totalement pompette, cependant, je doute que ça aurait paru aussi court ! On avait vu la femme en question boire bien avant le décollage. Elle était avec un homme et riait aux éclats à la moindre occasion. Elle était bien comique, avec ses lunettes fumées ! Elle n'a jamais voulu les enlever. Je parie que c'est parce qu'elle les avait déjà quand elle a pogné l'énorme coup de soleil qu'elle avait au visage !
Quoi qu'il en soit, la dame en question était plutôt drôle. Les coups de soleil, l'alcool et l'altitude ne faisant pas bon ménage, il n'est pas étonnant qu'elle ait perdu un peu la boule. La première chose qu'elle a faite est d'accrocher le chandail de l'agent de bord pour lui dire : «Easy Jet, c'est tellement cheap... Vous êtes sûr qu'on ne va pas s'écraser ? » et un peu plus tard « Eh ! Comment faites-vous pour supporter tant de orange à journée longue ? Ça doit être agressant ! » Le gars avait l'air de se dire que c'est elle qui était agressante ! hi hi Je crois qu'il n'avait pas envie de la servir lorsqu'elle a demandé deux petites bouteilles de vin supplémentaires...
Quand nous sommes arrivées à Édimbourg, il était près de 23h30. Nous avons pris le bus pour le centre-ville et avons débarqué au terminus qui apparemment était tout près de l'auberge. Apparemment aussi qu'en descendant de l'autobus, nous allions voir le château, et que nous avions juste à marcher dans sa direction pour trouver le château.
Sauf que. Dans le noir, on était pas certaines à 100% d'où était le château. Et quand nous l'avons trouvé, nous avons pensé: « Oh my God ! Que c'est haut ! » Et oui ! Après cette journée de plus de 15 heures à marcher, à monter des escaliers et à se déplacer, nous avions ENCORE de très nombreux escaliers à gravir pour arriver à l'hostel. Mais ça en valait la peine. La température était très agréable, et nous passions par des petites ruelles mal éclairées qui donnaient déjà un avant-goût de l'atmosphère de la ville. Malgré la fatigue, j'étais exaltée : je sentais déjà que j'allais adorer cette ville, et adorer l'Écosse en général.
Arrivés au Castle Rock Hostel, nous avons immédiatement été frappées par l'atmosphère qui était ma foi bien plus fêtarde que celle de l'auberge à Londres. Je n'étais pas certaine que j'allais apprécier, mais ce n'était pas le temps de faire la fine bouche ! Il était très tard, j'étais très fatiguée et j'avais très hâte de trouver un lit, peu importe le bruit aux alentours.
J'ai eu le plaisir d'entendre du français à la réception ! Le gars était tout content lui aussi d'entendre du français. Ça fait toujours du bien en voyage après quelques jours d'entendre sa langue maternelle !
On nous a attribué deux lits de la brain room. Mon lit s'appelait Brain Dead, ce qui m'a immédiatement fait penser à une amie qui adore ce film. Mais je l'ai beaucoup moins aimé quand j'ai constaté qu'il s'agissait de la partie supérieure d'un bunk bed. C'était la première fois que j'avais affaire à un tel lit, j'ai le vertige, il craquait et bougeait comme s'il allait s'effondrer et il n'y avait rien pour me retenir si je me retournais. Et le comble: j'allais devoir grimper dessus dans le noir, parce que tout le monde dans la chambre dormait !

Mais d'abord, nous devions tout sortir nos choses de nos sacs pour aller prendre nos douches et se préparer à dormir. Nous avons fait le tout dans le corridor, histoire d'avoir un peu de lumière et de ne pas réveiller les autres. Mais disons que ce n'était pas l'idéal !
Quand j'ai fini par me coucher, il était passé 1h du matin. Et je n'ai presque pas pu dormir, parce que j'avais plein de choses que je n'avais pas eu le temps de ranger sur le lit et que j'avais peur qu'elles tombent sur la fille d'en bas et aussi parce que le lit bougeait et craquait terriblement à chaque fois que je faisais mine de vouloir m'installer un peu plus confortablement.
J'ai fini par dormir un peu, mais jamais assez pour être en forme pour le lendemain. Tant pis, je trouverais tout de même le moyen d'en profiter !

Le transport londonien

Après la visite de la cathédrale, nous avons fait un dernier saut à l'épicerie du coin pour s'acheter des trucs à manger pour la route. Nous n'allions fort probablement pas souper et nous n'avions aucune idée de ce que nous allions trouver à l'aéroport de Stansted.
Nous sommes ensuite retournées à l'auberge pour aller chercher nos bagages et s'écraser sur le divan pendant une petite demi-heure, histoire de se relaxer les pieds un peu des nombreuses marches montées avant de faire le long trajet qui allait nous mener à l'aéroport. J'en ai profité pour manger quelques ananas et pour écrire quelques cartes postales.
Vers 16h30, nous avons quitté l'auberge. Nous avons pris le métro pendant un bon bout de temps, jusqu'à Tottenham Hale presqu'à l'extrémité Nord de la ligne bleu pâle. À partir de là, nous avons rejoint les lignes de trains de la Stansted Express.
Là il s'est passé quelque chose de plutôt comique avec le monsieur de la billetterie... Pour se rendre à Tottenham Hale, Stacia avait utilisé sa carte de transport avec la London Pass et moi pas (je l'ai perdu au cours de ma promenade dans Southbanks). Moi, j'ai acheté mon billet trois zones dans la machine à St Paul's Station, croyant que cela correspondait à la carte de Stacia. En arrivant à Tottenham Hale, Stacia n'avions aucune idée si nos billets étaient valides ou non pour prendre le train. Stacia va donc s'informer au monsieur de la billetterie, qui comme tous les autres européens aux kiosques d'information que j'ai vus, n'est pas très sympathique et a l'air de trouver que nous sommes les deux filles les plus idiotes au monde.
Naturellement, je ne comprends rien du tout à son charabia, mais lorsque j'entends un prix et que je le vois sortir un billet pour Stacia, j'en conclus que je dois aussi payer ce montant. N'étant toujours pas à l'aise avec la monnaie britannique (elle est totalement illogique) je prépare mon montant à l'avance et je m'avance vers le comptoir et lui donne mon montant. Il me regarde alors d'un drôle d'air (Stacia lui a préalablement montré mon billet de métro) et tout d'un coup il se fâche carrément contre moi ! Je l'entends qui m'engueule, mais je ne comprends pas un mot, tellement son accent est bizarre (c'était un noir avec un mélange d'accent français d'Afrique et d'anglais britannique...). Je regarde Stacia, la questionnant du regard et à moitié paniquée, et elle se met à rire et s'excuse : elle ne m'avait pas dit que mon billet à moi incluait le prix du train ! Alors je m'excuse au monsieur excédé qui aurait sans doute été rouge de colère s'il l'avait pu, je ramasse mon argent en rougissant et je décampe en vitesse.
Ah ! Ces Londoniens, ils ne sont pas tout ce qu'il y a de plus sympathiques, laissez-moi vous dire cela ! Ils sont même pas capable de nous dire bonjour lorsqu'on passe à leur caisse. Il me semble pourtant que c'est la moindre des civilités... Et les Parisiens, soit dit en passant, sont aussi pires, sinon encore pires...
Bref, on se ramasse sur la rame de train avec aucune idée de l'heure où le train va passer. Heureusement, nous sommes en masse à l'avance... Sauf qu'on a pas de bancs, nos pieds nous meurtrissent et le poids de notre sac à dos immense n'aide sûrement pas !
Un premier train passe au bout d'une dizaine de minutes, mais il est si bondé qu'on n'arrive même pas à trouver une porte qui ne soit pas bondée de gens pour rentrer avant que le train ne reparte... Heureusement qu'on est très en avance, parce que nous n'avons aucune idée si le prochain train est dans dix minutes ou dans une heure.
Nous finissions par laisser notre sac sur le sol, nous retenant pour ne pas nous écraser par terre avec lui. Et, à ce moment-là, nous avons un autre exemple de la patience et de la gentillesse exemplaire des Londoniens. On entend, en anglais bien sûr : « voyageurs de la rame # 1, il n'y aura plus de train pour aujourd'hui » (nous sommes sur la rame 2, en passant). Puis, 30 secondes plus tard : « voyageurs de la rame #1, veuillez svp changer de rame. Il n'y a plus de train pour aujourd'hui ». Toujours pas de réaction des quelques voyageurs qui sont toujours assis calmement sur les bancs de la rame # 1. Alors, on entend la même voix excédée s'élever : « Eille vous ! Je vous ai déjà dit de vous tasser de là. IL N'Y A PLUS DE TRAIN, VOUS AVEZ ENTENDU LÀ ? » Pas très sympathique, mais efficace, car tous ont semblé se réveiller tout à coup et sont venus sur la rame # 2 en moins de deux, comme s'ils avaient le feu au cul ! C'était plutôt drôle à voir !
Notre train est finalement arrivé au bout d'une vingtaine de minutes, nous amenant à Stansted airport, qui m'a paru être très loin de tout. Nous avons passé la trentaine de minutes que dure le trajet de train à passer dans des zones agricoles qui semblaient être au milieu de nulle part alors qu'elles sont toujours supposées faire partie de la grande ville de Londres ! Alors forcément, lorsqu'on arrive à l'aéroport, on se dit que ça va être minuscule, que nous n'aurons rien pour passer le temps... Mais non ! Stansted Airport a plus l'air d'un centre d'achats que d'un aéroport, je vous jure !
Magasins de linge, de bagages, pharmacies, librairies, cafés, pubs, boutiques de souvenirs, boutiques électroniques, restaurants... absolument rien de manque ! Et plutôt que de vous faire attendre à la porte d'embarquement, on vous laisse poirauter au milieu de toutes ces boutiques, histoire de vous faire dépenser pendant deux heures plutôt que de somnoler sur un banc plus ou moins confortable. Après cela, le terminal 3 de Charles-de-Gaulle nous a paru encore plus désuet et emmerdant lorsque nous avons été de retour à Paris... Mais je vous en dirai plus en temps voulu.
Nous sommes arrivées à Stansted beaucoup trop d'avance. Le centre commercial, ainsi qu'on peut l'appeler, se trouvait surtout de l'autre côté de la sécurité et des douanes, et le garçon à l'enregistrement des bagages d'Easy Jet a dit que nous ne pouvions pas nous enregistrer avant une heure. Je suis donc partie à la recherche de piles pour ma caméra, qui venaient à me manquer. J'avais peur de ne pas avoir l'occasion d'en acheter au cours de notre tour en Écosse. Alors j'en ai acheté une bonne douzaine ! Puis nous nous sommes assises et avons regardé les photos de Stacia sur son netbook.
Quand est venu le temps d'enregistrer nos bagages, j'ai encore fait face à mon incapacité de comprendre les anglais. La fille qui me posait les questions était heureusement un peu plus sympathique que les autres, mais elle avait quand même l'air de trouver que j'étais une demeurée de lui demander de répéter toutes les questions alors que je devais me contenter de dire non à toutes les questions même si je ne les comprenais pas !
Une fois passé les contrôles de sécurité, nous avons magasiné et traîné pendant un bon bout de temps, et même si je n'avais pas très faim, je me suis achetée une super sandwich santé et des chips à la pharmacie !!!!!! Ça ne coûtait rien, et on est sûr de ne pas se tromper avec les sandwiches de dépanneur en Grande-Bretagne. Si, si ! Je vous assure ! La mienne était aux oeufs à la coque et aux tomates séchées, avec de la mayonnaise et de la laitue dans du pain multigrains ! C'est quand même mieux que nos sandwiches au pain plan avec une tranche de fromage kraft dedans !
Au bout de deux heures environ, on nous a appelé à notre porte d'embarquement. Il était presque l'heure de partir, mais on nous a informé que notre avion était en retard ! Et nous qui allions déjà arriver très tard à l'auberge de jeunesse ! J'avoue que je ne l'ai pas trouvée drôle...
À suivre !

Album photo # 18

Dernières photos de St Paul's Cathedral :


Vidéo # 4

Une vidéo des cloches de St Paul's Cathedral :


St Paul's Cathedral

Le jour précédent, alors que Stacia et moi étions en train de planifier grossièrement notre journée du lendemain, nous avons parlé de visiter St Paul's Cathedral, qui nous faisait de l'oeil depuis trois jours déjà. La visite était gratuite avec notre London Pass, alors nous comptions en profiter. Or, en regardant dans notre guide, nous avons constaté que la cathédrale était fermée le dimanche, et le lendemain allait justement être un dimanche ! On s'est dit que c'était sans doute à cause de la messe, et nous avons abandonné l'idée de visiter la cathédrale avec tristesse.
Or, en revenant du Millenium Bridge cet après-midi là, nous avons vite constaté que les gens entraient et sortaient par la porte principale. S'ils n'avaient fait qu'entrer, on se serait dit que c'était la messe qui allait commencer, mais non ! Ils en sortaient aussi !
Nous sommes donc entrées au son des cloches, qui, soit dit en passant, sont magnifiques à entendre, et nous avons compris que la cathédrale n'était pas fermée le dimanche, mais que c'étaient les visites guidées qui n'avaient pas lieu. Tant pis pour notre London Pass, nous allions visiter seules !
C'était la première fois que je pénétrais dans une cathédrale européene. Wow ! C'est tellement impressionnant, ces haut plafonds, ces vitraux, ce silence ! L'orgue était immensément grand, avec ses centaines, voire ses milliers de tuyaux. Et la musique que faisait les cloches dans cette cathédrale à la sonorité exceptionnelle m'a chavirée.
J'ai beau ne pas être croyante, j'ai bien senti que cet endroit avait une atmosphère toute particulière, qui incitait au respect et au silence. La vue de tant de beauté, les cloches, et le fait que cette visite marquait la fin de mon temps passé à Londres ont fait en sorte que je suis tout à coup devenue si émue que je me retenais pour ne pas pleurer. C'était réellement magnifique.
Malheureusement, comme dans la plupart des cathédrales, les photos étaient interdites. Il faut donc visiter St Paul's pour comprendre ce que j'ai vécu. Je recommande cette visite à tous, que vous soyez croyants ou non.

vendredi 23 juillet 2010

Album photo # 17

Toutes les photos de ma promenade dans Southbanks
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Promenade dans Southbanks

Je ne saurais dire pour quelle raison, mais Southbanks m'a immédiatement donné l'impression que nous étions dans une ville complètement différente. En fait, pour moi, la City était une ville, Westminster une autre et Southbanks une troisième.
L'atmosphère était différente. Si d'un côté de la Tamise on retrouvait tous les grands buildings modernes et les bâtiments historiques, de l'autre côté on retouverai des pubs, des restaurants, des terrasses, des restaurants, des églises et des galeries d'art !
Nous nous dirigions vers le Shakespeare Globe, tout en recherchant plus ou moins activement un restaurant pas trop cher où arrêter manger un peu. Gros dilemme, puisque nous manquions de temps tout en ayant une faim incroyable !
Le destin a décidé pour nous, parce que lorsque nous sommes arrivées au Shakespeare Globe, on s'est fait accoster par un homme qui nous a dit comme si nous étions des imbéciles que nous ne pouvions pas visiter puisqu'il y avait une représentation à l'intérieur. On s'est fait dire : vous auriez dû venir ce matin, vous n'aurez qu'à revenir demain matin. Ben oui ! La belle affaire ! Demain matin, on va se promener à travers les routes de l'Écosse ! Stacia était super déçue, mais à vrai dire moi j'étais plutôt soulagée. J'avais vraiment besoin de m'arrêter un peu pour manger et me reposer, parce que nous allions encore marcher un coup avant de prendre l'avion en soirée !
On a donc rebroussé chemin et nous sommes retournées manger dans une terrasse / restaurant / pub qui avait attiré notre attention et notre estomac en passant devant. Ça s'appelle The Anchor. C'est un drôle de restaurant divisé en plusieurs parties : la partie bar, la partie fish n'chips, la partie salon de thé et la partie terrasse/hamburgers.


The Anchor
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Nous avons opté pour les hamburgers qui sentaient délicieusement bons et dont les boulettes étaient presque aussi épaisses que celles des hamburgers de mon père ! Mon cheeseburger était plein d'oignons frits et la viande goûtait des épices que je ne reconnaissais pas mais qui étaient délicieuses ! Je recommande sans hésiter cet endroit à tous les visiteurs de Londres ! Parce qu'en plus d'être délicieux, charmant et bien situé, les clients semblent être autant de vrais Londoniens que des touristes ! Chose plutôt rare !
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Sinon, notre balade sur Southbanks nous aura permis de voir de plus près le Belfast, le navire de guerre transformé en musée, de voir le Golden Hinde, une reconstitution de bateau de pirate très coloré et déplacé dans un tel décor, Southwark Cathedral, et enfin le Shakespeare Globe que nous avons pu admirer de près même si nous ne l'avons pas visité.

Le BelfastSouthwark Cathedral Des ruines en pleine ville !
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Le Golden Hinde
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Un pub à l'air bien sympathique !
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Shakespeare Globe

Cette balade a aussi été le lieu où je me suis rendu compte que j'avais perdu ma carte de transport pour la journée, en cette journée où j'allais tant en avoir besoin pour me rendre à l'aéroport. C'était plutôt une mauvaise nouvelle, parce que je pensais en avoir besoin pour au moins 30 £ cette journée-là. Je me demandais si ma London Pass avait été si rentable que cela après tout. Mais je m'en faisais pour rien. Finalement, je n'ai payé que 8 £ de plus que Stacia pour me rendre à l'aéroport, puisque le coût du train pour aller à Stansted airport ne faisait plus partie de la zone de transport couverte par la London Pass. Et finalement, ça a été le pire de mes malheurs dans ce voyage ! Vous m'en voyez abasourdie ! hihi
Après notre dîner tardif (il arrivait 15h30), nous sommes revenus dans la City par le Millenium Bridge, dans l'intention de retourner à l'auberge de jeunesse pour se reposer un peu avant d'entreprendre notre voyage vers Stansted Airport. Mais finalement nous avons pu visiter la St.Paul's Cathedral !

Voir la suite dans un prochain billet !