Notre avion était donc en retard, et déjà nous avions prévu que la nuit allait être courte, avec notre avion arrivant vers 23h et le trajet jusqu'au Castle Rock Hostel, l'enregistrement, la douche et toutes les petites choses que l'on doit faire avant de se coucher... Et puis notre tour en Écosse qui partait à 9h le lendemain ! Le temps de déjeuner et de ramasser nos choses, de s'arranger un peu, il fallait se lever à 7h... Nous n'allions pas péter le feu le lendemain !
Heureusement, le retard n'a pas été majeur. On parlait d'une demi-heure à une heure, mais finalement il n'y a pas eu plus de vingt minutes de retard. Pour passer le temps, nous avons compté le nombre de 1 pence que j'avais (je détestais compter la monnaie britannique, alors je préférais toujours payer avec des billets) et nous avons vite fait de constater que j'en avais assez pour m'acheter une bouteille d'eau ! Ça allait libérer mon porte-monnaie d'un grand poids, mais j'étais beaucoup, beaucoup trop gênée pour aller acheter ma bouteille d'eau avec des cennes noires ! Stacia l'a donc fait pour moi. Vous auriez dû voir l'air exaspéré du gars du café ! Il avait l'air de dire : « non, mais tu me niaises ? Tu veux vraiment me faire compter tout cela, deux minutes avant la fermeture ? » et elle de répliquer : « oui, bien entendu ! ». C'est donc de cette manière que j'ai eu le droit à une bouteille d'eau pour le trajet Londres-Édimbourg.
Ce soir-là, j'ai entendu pour la première fois la façon dont on doit prononcer Edinburgh. Cela n'a rien à voir avec la façon dont on l'écrit. C'est quelque chose comme Edinberrrra ; façon légèrement sabotée de dire Edinburrough, je suppose ! Enfin, à mes oreilles, ça semblait bien comique ! Et cela demeure également très difficile à prononcer pour moi aussi !
Le vol s'est très bien passé, et a semblé ridiculement court comparé au vol Montréal-Paris. Si ça n'avait pas été d'une femme totalement pompette, cependant, je doute que ça aurait paru aussi court ! On avait vu la femme en question boire bien avant le décollage. Elle était avec un homme et riait aux éclats à la moindre occasion. Elle était bien comique, avec ses lunettes fumées ! Elle n'a jamais voulu les enlever. Je parie que c'est parce qu'elle les avait déjà quand elle a pogné l'énorme coup de soleil qu'elle avait au visage !
Quoi qu'il en soit, la dame en question était plutôt drôle. Les coups de soleil, l'alcool et l'altitude ne faisant pas bon ménage, il n'est pas étonnant qu'elle ait perdu un peu la boule. La première chose qu'elle a faite est d'accrocher le chandail de l'agent de bord pour lui dire : «Easy Jet, c'est tellement cheap... Vous êtes sûr qu'on ne va pas s'écraser ? » et un peu plus tard « Eh ! Comment faites-vous pour supporter tant de orange à journée longue ? Ça doit être agressant ! » Le gars avait l'air de se dire que c'est elle qui était agressante ! hi hi Je crois qu'il n'avait pas envie de la servir lorsqu'elle a demandé deux petites bouteilles de vin supplémentaires...
Quand nous sommes arrivées à Édimbourg, il était près de 23h30. Nous avons pris le bus pour le centre-ville et avons débarqué au terminus qui apparemment était tout près de l'auberge. Apparemment aussi qu'en descendant de l'autobus, nous allions voir le château, et que nous avions juste à marcher dans sa direction pour trouver le château.
Sauf que. Dans le noir, on était pas certaines à 100% d'où était le château. Et quand nous l'avons trouvé, nous avons pensé: « Oh my God ! Que c'est haut ! » Et oui ! Après cette journée de plus de 15 heures à marcher, à monter des escaliers et à se déplacer, nous avions ENCORE de très nombreux escaliers à gravir pour arriver à l'hostel. Mais ça en valait la peine. La température était très agréable, et nous passions par des petites ruelles mal éclairées qui donnaient déjà un avant-goût de l'atmosphère de la ville. Malgré la fatigue, j'étais exaltée : je sentais déjà que j'allais adorer cette ville, et adorer l'Écosse en général.
Arrivés au Castle Rock Hostel, nous avons immédiatement été frappées par l'atmosphère qui était ma foi bien plus fêtarde que celle de l'auberge à Londres. Je n'étais pas certaine que j'allais apprécier, mais ce n'était pas le temps de faire la fine bouche ! Il était très tard, j'étais très fatiguée et j'avais très hâte de trouver un lit, peu importe le bruit aux alentours.
J'ai eu le plaisir d'entendre du français à la réception ! Le gars était tout content lui aussi d'entendre du français. Ça fait toujours du bien en voyage après quelques jours d'entendre sa langue maternelle !
On nous a attribué deux lits de la brain room. Mon lit s'appelait Brain Dead, ce qui m'a immédiatement fait penser à une amie qui adore ce film. Mais je l'ai beaucoup moins aimé quand j'ai constaté qu'il s'agissait de la partie supérieure d'un bunk bed. C'était la première fois que j'avais affaire à un tel lit, j'ai le vertige, il craquait et bougeait comme s'il allait s'effondrer et il n'y avait rien pour me retenir si je me retournais. Et le comble: j'allais devoir grimper dessus dans le noir, parce que tout le monde dans la chambre dormait !
Mais d'abord, nous devions tout sortir nos choses de nos sacs pour aller prendre nos douches et se préparer à dormir. Nous avons fait le tout dans le corridor, histoire d'avoir un peu de lumière et de ne pas réveiller les autres. Mais disons que ce n'était pas l'idéal !
Quand j'ai fini par me coucher, il était passé 1h du matin. Et je n'ai presque pas pu dormir, parce que j'avais plein de choses que je n'avais pas eu le temps de ranger sur le lit et que j'avais peur qu'elles tombent sur la fille d'en bas et aussi parce que le lit bougeait et craquait terriblement à chaque fois que je faisais mine de vouloir m'installer un peu plus confortablement.
J'ai fini par dormir un peu, mais jamais assez pour être en forme pour le lendemain. Tant pis, je trouverais tout de même le moyen d'en profiter !
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