samedi 31 juillet 2010

Sur la route de Dunkeld

La première partie du voyage a été la plus longue, car nous devions quitter Édimbourg, traverser le North Channel et ses ponts qui n'étaient pas sans rappeler le pont de Québec et le pont Pierre-Laporte traversant le St-Laurent, passer Perth et quitter les Lowlands.
Car le but véritable de notre tour en Écosse était de passer cinq jours dans les Highlands. Nous sommes sans aucun doute passés par-dessus de nombreux trésors, mais dans les Highlands aussi nous aurions pu passer beaucoup, beaucoup plus de temps tellement il y a à voir !
Pour nous distraire un peu pendant cette heure et demie de route, Neil nous a fait le tour des participants de notre voyage en nous demandant d'où nous venions, ce qui nous avait amené en Écosse, si c'était beau par chez nous, etc. Il en profitait souvent pour nous raconter quelques anecdotes, soit sur d'autres personnes qui avaient participé à son tour, soit sur ses nombreuses aventures à l'étranger, ponctuant son discours de nombreux « fuck », « fucking », « bloody » et « bloody fucking brilliant ! ».
Il nous a confié à moi, Stacia et à Kelly, une autre Canadienne de la Colombie-Britannique que la seule raison pour laquelle il n'est jamais venu au Canada, c'est qu'il sait qu'il s'y plairait trop et qu'il risquerait de ne jamais revenir, ce qui a bien failli lui arriver lorsqu'un voyage de quelques semaines en Allemagne s'est transformé en cinq ans. Neil adore voyager, mais il aime aussi son pays profondément. Tellement qu'il passe souvent ses vacances... en Écosse, malgré le fait qu'il arpente le pays à toutes les semaines !
Nous avons beaucoup ri pendant cette heure et demie, faisant la connaissance à la fois de notre guide et de nos compagnons de voyage qui venaient de partout dans le monde : des Chinoises, des Australiens, des Américains, des Allemandes, des Néerlandaises, une Suissesse, un Hongrois, un Lithuanienne... pour ne dénombrer que ceux-là.
Neil était hilarant, regardant plus dans son miroir que sur la route et gesticulant à tout moment ! Ça me rendait un peu nerveuse au début, le voir faire tant de choses à la fois, mais je me suis vite aperçu que s'il ne semblait pas attentif à ce qui se passait sur la route, ce n'était qu'une illusion, car il ne cessait d'interrompre ses discours pour faire des remarques sur la conduite des autres ou sur les drôles de voitures que l'on croisait parfois. Et pas une fois nous avons passé près de faire un accident. Ouf ! Nous étions en sécurité !
Malheureusement, j'étais toujours limitée par mon oreille peu habituée à tant d'accents différents, ce qui faisait en sorte que j'en perdais des bouts ici et là. Il faut dire qu'avec ma courte nuit de sommeil, la concentration n'était pas non plus à son maximum !
Je me rappelle de la réaction de Neil lorsque nous avons enfin pénétré les Highlands. Il s'est interrompu et tout excité à déclaré qu'il était fier de nous dire que nous étions officiellement entrés dans les Highlands d'Écosse, lieu qu'on ne devait pas considérer seulement comme faisant partie de la Grande-Bretagne ou de l'Écosse, mais comme étant une nation et une culture à part entière. On commençait déjà à sentir la passion que Neil allait nous transmettre pendant les cinq journées suivantes !
Tout juste avant de faire notre premier arrêt, dans le village de Dunkeld, Neil nous a parlé de River Tay que nous nous apprêtions à traverser. Il s'agit de la plus longue rivière d'Écosse, et la plus large de toute la Grande-Bretagne. Elle draine presque tout le centre de l'Écosse de l'Ouest, où elle prend sa source près de Oban dans la mer du Nord jusqu'à l'Est à Perth et Oban entre autres.
*

River Tay à Dunkeld

Neil nous a aussi parlé de Tay Rail Bridge à Dundee qui s'est effondré un jour en 1879 alors qu'un train passait au-dessus, causant la mort de quelques dizaines de passagers. L'événement est immortalisé dans un célèbre poème de William McGonagall (reconnu pour être le pire poète que la Grande-Bretagne, voire le monde entier ait jamais connu).

En voici un extrait :


"Beautiful railway bridge of the silv'ry Tay
Alas! I am very sorry to say
That ninety lives have been taken away
On the last sabbath day of 1879
Which shall be remembered for a very long time."


Source : Wikipédia

Une fois passé le pont au-dessus de River Tay (pas celui mentionné dans le poème, toutefois) nous sommes entrés dans le village de Dunkeld qui me donnait déjà des frissons tellement il était l'image même que je me faisais des petits villages d'Écosse. Je mourrais d'impatience de le visiter ! Surtout que Neil venait aussi de nous annoncer en grande pompe que Dunkeld est le village où se passe la pièce de Shakespeare Macbeth ! C'est aussi dans ce village que dans la vraie vie, Macbeth a tué Duncan et lui a volé le trône...

Pour plus d'information sur River Tay, cliquez ici.

Le départ d'une grande aventure à l'écossaise !

La grande salle du Castle Rock Hostel est vite devenue bondée de gens, car non seulement les voyageurs à Édimbourg y étaient, mais également les deux groupes qui partaient avec un Macbackpackers Tour.
On a attendu assez longtemps, jusqu'à ce qu'une femme entre et nous demande avec une énergie excessive si nous étions heureux de partir pour un super tour en Écosse ! Elle s'attendait presque à ce que nous explosions de joie, mais apparemment je n'étais pas la seule à ne pas avoir beaucoup dormi parce que la réponse des gens de la salle a été modestement enthousiaste ! La femme est repartie en nous disant que notre guide et conducteur arriverait un peu plus tard. Effectivement, dix minutes plus tard, un homme irradiant d'énergie est apparu, vêtu de l'incontournable kilt et sautillant un peu partout ! Il était encore pire que la femme d'avant ! Je capotais un peu, parce que franchement, ce matin-là, je n'étais pas d'humeur à m'extérioriser ! Heureusement, mon opinion de notre guide Neil n'a pas tardé à changer. Oui il avait plus d'énergie que la moyenne des gens, mais il était aussi un passionné de son pays et avait une connaissance très étendue sur presque tout. Il avait des centaines d'anecdotes à nous conter, chose qu'il faisait avec brio, alliant humour et sérieux ! De plus, son accent était si totalement écossais !
Je n'y comprenais presque rien au début, mais c'était tellement musical que j'avais tout le temps le goût de rire. Puis, avec le temps, je me suis habituée et à la fin, je comprenais tout, sauf lorsqu'en racontant une anecdote, il s'emballait trop et se mettait à parler aussi vite qu'il est humainement possible de le faire.
Neil a donc pris les présences, puis nous sommes sortis dehors pour mettre nos bagages dans l'autobus (une vieille Mercedes blanche d'une vingtaine de places) et prendre notre place à bord. J'avais trouvé un endroit où trois places de suite étaient libres, mais j'ai fait l'erreur de ne pas m'asseoir au milieu, de sorte que deux filles sont arrivées et ont pris les deux autres sièges avant que n'arrive Stacia. Je suis donc partie à la recherche d'une autre place, et nous nous sommes finalement retrouvées une en arrière de l'autre, en avant de la bus le long de l'allée. Moi qui avait rêvé d'une place le long de la fenêtre pour prendre plus de photos !
Neil nous a fait un exposé de présentation tout à fait hilarant, nous exposant la nécessité de se comporter responsablement puisqu'il avait besoin de tout son salaire pour faire vivre sa femme et son bébé fictif qui allait mourir de faim si on ne le nourissait plus. Puis, il nous a fait remarquer que nos sièges comportaient des ceintures, et nous a dit que la stupide loi d'Écosse voulait que la ceinture soit obligatoire, même en Écosse. Il nous priait donc de bien vouloir la mettre. De la manière dont il avait parlé, mi-figue, mi-raisin, nous ne savions pas trop si oui ou non il plaisantait. Mais finalement, il était bien sérieux : il fallait la mettre !
Il nous a également présenté son autobus, vieille de plusieurs années déjà et comportant déjà je ne sais plus combien de centaines de mille kilomètres. De toute évidence, il avait bien hâte de conduire une bête un peu moins capricieuse !
La partie la plus drôle de son discours a été lorsqu'il a expliqué qu'il allait passer beaucoup de temps à sacrer. Il nous a prié, voire supplié de ne pas s'en offenser, parce que c'était sa seconde nature et qu'il ne voulait surtout pas perdre son emploi parce qu'une personne s'est trop plainte de son langage abusif. Bon, ça pas l'air si drôle comme ça, mais je vous jure que c'était tordant ! Et puis, c'est vrai qu'il a passé son temps à sacrer !
Ceci étant dit, il était temps de partir ! Mon rêve de visiter les Highlands d'Écosse était enfin sur le point de se réaliser !

Un réveil difficile

Malgré une trop courte nuit, j'étais déjà réveillée à 5 heures du matin en ce 24 mai, soit 2 heures avant le temps de se réveiller. Je voguais entre le sommeil et l'éveil et j'avais déjà mal à la tête, mais je ne pouvais plus dormir parce que de un, j'étais trop excitée de la journée à venir et de deux, j'avais peur de ne plus me réveiller si je me rendormais.
Après nous être habillées, nous sommes montées à la salle principale où avait lieu à la fois le déjeuner et le regroupement des personnes qui allaient faire le tour de l'Écosse avec nous !
Le déjeuner était très déçevant : des céréales ou des scones ! N'étant pas certaine du goût qu'aurait le lait en Écosse (je me rappelais le drôle de lait jaune des Bahamas) j'ai opté pour les scones qui n'étaient pas très appétissants parce que j'ai eu la bêtise de ne pas les accompagner de café ce matin-là pour sauver un peu d'argent ! Mais quelle erreur ! Un petit café aurait au moins eu l'avantage de secouer un peu mes neurones !
Après le déjeuner, il restait encore beaucoup de temps avec le départ, mais nous n'avions rien à faire d'autre que de nous asseoir sur un canapé et attendre. C'est donc ce que nous avons fait, et c'est dans un état semi-comateux que j'ai passé l'heure suivante, même pas capable de formuler une pensée cohérente.
Il faisait un beau soleil à Édimbourg ce matin-là. Par conséquent, Stacia et moi avions été trop optimiste en optant pour une petite camisole et des pantalons capri ! Nous étions assises sous une fenêtre ouverte qui nous a vite fait comprendre que le climat de l'Écosse ne serait pas le même que celui de Londres ! Mais ce n'était pas grave pour le moment : il n'y avait bien que le froid pour me tenir éveillée ce matin-là ! Et puis, la vue sur Édimbourg était magnifique !
*

Nous avons vite constaté que nous n'avions pas été les seules à être optimistes quant au climat ! Tout le monde est arrivé en vêtements d'été et certains n'avaient même pas de veste ! J'ai su un peu plus tard durant le voyage qu'il avait fait magnifiquement beau et chaud à Édimbourg les jours précédents, ce qui avait fait en sorte que tous avaient crû que nous aurions du temps sinon chaud, du moins confortable. Tout le monde ou presque a donc gelé pendant tout le tour, et certains étaient même obligés de porter les mêmes vêtements à tous les jours !
La morale de cette histoire : Si vous allez en Écosse, amenez vous de tout, peu importe les prévisions météorologiques !

dimanche 25 juillet 2010

En route pour l'Écosse !

Notre avion était donc en retard, et déjà nous avions prévu que la nuit allait être courte, avec notre avion arrivant vers 23h et le trajet jusqu'au Castle Rock Hostel, l'enregistrement, la douche et toutes les petites choses que l'on doit faire avant de se coucher... Et puis notre tour en Écosse qui partait à 9h le lendemain ! Le temps de déjeuner et de ramasser nos choses, de s'arranger un peu, il fallait se lever à 7h... Nous n'allions pas péter le feu le lendemain !
Heureusement, le retard n'a pas été majeur. On parlait d'une demi-heure à une heure, mais finalement il n'y a pas eu plus de vingt minutes de retard. Pour passer le temps, nous avons compté le nombre de 1 pence que j'avais (je détestais compter la monnaie britannique, alors je préférais toujours payer avec des billets) et nous avons vite fait de constater que j'en avais assez pour m'acheter une bouteille d'eau ! Ça allait libérer mon porte-monnaie d'un grand poids, mais j'étais beaucoup, beaucoup trop gênée pour aller acheter ma bouteille d'eau avec des cennes noires ! Stacia l'a donc fait pour moi. Vous auriez dû voir l'air exaspéré du gars du café ! Il avait l'air de dire : « non, mais tu me niaises ? Tu veux vraiment me faire compter tout cela, deux minutes avant la fermeture ? » et elle de répliquer : « oui, bien entendu ! ». C'est donc de cette manière que j'ai eu le droit à une bouteille d'eau pour le trajet Londres-Édimbourg.
Ce soir-là, j'ai entendu pour la première fois la façon dont on doit prononcer Edinburgh. Cela n'a rien à voir avec la façon dont on l'écrit. C'est quelque chose comme Edinberrrra ; façon légèrement sabotée de dire Edinburrough, je suppose ! Enfin, à mes oreilles, ça semblait bien comique ! Et cela demeure également très difficile à prononcer pour moi aussi !
Le vol s'est très bien passé, et a semblé ridiculement court comparé au vol Montréal-Paris. Si ça n'avait pas été d'une femme totalement pompette, cependant, je doute que ça aurait paru aussi court ! On avait vu la femme en question boire bien avant le décollage. Elle était avec un homme et riait aux éclats à la moindre occasion. Elle était bien comique, avec ses lunettes fumées ! Elle n'a jamais voulu les enlever. Je parie que c'est parce qu'elle les avait déjà quand elle a pogné l'énorme coup de soleil qu'elle avait au visage !
Quoi qu'il en soit, la dame en question était plutôt drôle. Les coups de soleil, l'alcool et l'altitude ne faisant pas bon ménage, il n'est pas étonnant qu'elle ait perdu un peu la boule. La première chose qu'elle a faite est d'accrocher le chandail de l'agent de bord pour lui dire : «Easy Jet, c'est tellement cheap... Vous êtes sûr qu'on ne va pas s'écraser ? » et un peu plus tard « Eh ! Comment faites-vous pour supporter tant de orange à journée longue ? Ça doit être agressant ! » Le gars avait l'air de se dire que c'est elle qui était agressante ! hi hi Je crois qu'il n'avait pas envie de la servir lorsqu'elle a demandé deux petites bouteilles de vin supplémentaires...
Quand nous sommes arrivées à Édimbourg, il était près de 23h30. Nous avons pris le bus pour le centre-ville et avons débarqué au terminus qui apparemment était tout près de l'auberge. Apparemment aussi qu'en descendant de l'autobus, nous allions voir le château, et que nous avions juste à marcher dans sa direction pour trouver le château.
Sauf que. Dans le noir, on était pas certaines à 100% d'où était le château. Et quand nous l'avons trouvé, nous avons pensé: « Oh my God ! Que c'est haut ! » Et oui ! Après cette journée de plus de 15 heures à marcher, à monter des escaliers et à se déplacer, nous avions ENCORE de très nombreux escaliers à gravir pour arriver à l'hostel. Mais ça en valait la peine. La température était très agréable, et nous passions par des petites ruelles mal éclairées qui donnaient déjà un avant-goût de l'atmosphère de la ville. Malgré la fatigue, j'étais exaltée : je sentais déjà que j'allais adorer cette ville, et adorer l'Écosse en général.
Arrivés au Castle Rock Hostel, nous avons immédiatement été frappées par l'atmosphère qui était ma foi bien plus fêtarde que celle de l'auberge à Londres. Je n'étais pas certaine que j'allais apprécier, mais ce n'était pas le temps de faire la fine bouche ! Il était très tard, j'étais très fatiguée et j'avais très hâte de trouver un lit, peu importe le bruit aux alentours.
J'ai eu le plaisir d'entendre du français à la réception ! Le gars était tout content lui aussi d'entendre du français. Ça fait toujours du bien en voyage après quelques jours d'entendre sa langue maternelle !
On nous a attribué deux lits de la brain room. Mon lit s'appelait Brain Dead, ce qui m'a immédiatement fait penser à une amie qui adore ce film. Mais je l'ai beaucoup moins aimé quand j'ai constaté qu'il s'agissait de la partie supérieure d'un bunk bed. C'était la première fois que j'avais affaire à un tel lit, j'ai le vertige, il craquait et bougeait comme s'il allait s'effondrer et il n'y avait rien pour me retenir si je me retournais. Et le comble: j'allais devoir grimper dessus dans le noir, parce que tout le monde dans la chambre dormait !

Mais d'abord, nous devions tout sortir nos choses de nos sacs pour aller prendre nos douches et se préparer à dormir. Nous avons fait le tout dans le corridor, histoire d'avoir un peu de lumière et de ne pas réveiller les autres. Mais disons que ce n'était pas l'idéal !
Quand j'ai fini par me coucher, il était passé 1h du matin. Et je n'ai presque pas pu dormir, parce que j'avais plein de choses que je n'avais pas eu le temps de ranger sur le lit et que j'avais peur qu'elles tombent sur la fille d'en bas et aussi parce que le lit bougeait et craquait terriblement à chaque fois que je faisais mine de vouloir m'installer un peu plus confortablement.
J'ai fini par dormir un peu, mais jamais assez pour être en forme pour le lendemain. Tant pis, je trouverais tout de même le moyen d'en profiter !

Le transport londonien

Après la visite de la cathédrale, nous avons fait un dernier saut à l'épicerie du coin pour s'acheter des trucs à manger pour la route. Nous n'allions fort probablement pas souper et nous n'avions aucune idée de ce que nous allions trouver à l'aéroport de Stansted.
Nous sommes ensuite retournées à l'auberge pour aller chercher nos bagages et s'écraser sur le divan pendant une petite demi-heure, histoire de se relaxer les pieds un peu des nombreuses marches montées avant de faire le long trajet qui allait nous mener à l'aéroport. J'en ai profité pour manger quelques ananas et pour écrire quelques cartes postales.
Vers 16h30, nous avons quitté l'auberge. Nous avons pris le métro pendant un bon bout de temps, jusqu'à Tottenham Hale presqu'à l'extrémité Nord de la ligne bleu pâle. À partir de là, nous avons rejoint les lignes de trains de la Stansted Express.
Là il s'est passé quelque chose de plutôt comique avec le monsieur de la billetterie... Pour se rendre à Tottenham Hale, Stacia avait utilisé sa carte de transport avec la London Pass et moi pas (je l'ai perdu au cours de ma promenade dans Southbanks). Moi, j'ai acheté mon billet trois zones dans la machine à St Paul's Station, croyant que cela correspondait à la carte de Stacia. En arrivant à Tottenham Hale, Stacia n'avions aucune idée si nos billets étaient valides ou non pour prendre le train. Stacia va donc s'informer au monsieur de la billetterie, qui comme tous les autres européens aux kiosques d'information que j'ai vus, n'est pas très sympathique et a l'air de trouver que nous sommes les deux filles les plus idiotes au monde.
Naturellement, je ne comprends rien du tout à son charabia, mais lorsque j'entends un prix et que je le vois sortir un billet pour Stacia, j'en conclus que je dois aussi payer ce montant. N'étant toujours pas à l'aise avec la monnaie britannique (elle est totalement illogique) je prépare mon montant à l'avance et je m'avance vers le comptoir et lui donne mon montant. Il me regarde alors d'un drôle d'air (Stacia lui a préalablement montré mon billet de métro) et tout d'un coup il se fâche carrément contre moi ! Je l'entends qui m'engueule, mais je ne comprends pas un mot, tellement son accent est bizarre (c'était un noir avec un mélange d'accent français d'Afrique et d'anglais britannique...). Je regarde Stacia, la questionnant du regard et à moitié paniquée, et elle se met à rire et s'excuse : elle ne m'avait pas dit que mon billet à moi incluait le prix du train ! Alors je m'excuse au monsieur excédé qui aurait sans doute été rouge de colère s'il l'avait pu, je ramasse mon argent en rougissant et je décampe en vitesse.
Ah ! Ces Londoniens, ils ne sont pas tout ce qu'il y a de plus sympathiques, laissez-moi vous dire cela ! Ils sont même pas capable de nous dire bonjour lorsqu'on passe à leur caisse. Il me semble pourtant que c'est la moindre des civilités... Et les Parisiens, soit dit en passant, sont aussi pires, sinon encore pires...
Bref, on se ramasse sur la rame de train avec aucune idée de l'heure où le train va passer. Heureusement, nous sommes en masse à l'avance... Sauf qu'on a pas de bancs, nos pieds nous meurtrissent et le poids de notre sac à dos immense n'aide sûrement pas !
Un premier train passe au bout d'une dizaine de minutes, mais il est si bondé qu'on n'arrive même pas à trouver une porte qui ne soit pas bondée de gens pour rentrer avant que le train ne reparte... Heureusement qu'on est très en avance, parce que nous n'avons aucune idée si le prochain train est dans dix minutes ou dans une heure.
Nous finissions par laisser notre sac sur le sol, nous retenant pour ne pas nous écraser par terre avec lui. Et, à ce moment-là, nous avons un autre exemple de la patience et de la gentillesse exemplaire des Londoniens. On entend, en anglais bien sûr : « voyageurs de la rame # 1, il n'y aura plus de train pour aujourd'hui » (nous sommes sur la rame 2, en passant). Puis, 30 secondes plus tard : « voyageurs de la rame #1, veuillez svp changer de rame. Il n'y a plus de train pour aujourd'hui ». Toujours pas de réaction des quelques voyageurs qui sont toujours assis calmement sur les bancs de la rame # 1. Alors, on entend la même voix excédée s'élever : « Eille vous ! Je vous ai déjà dit de vous tasser de là. IL N'Y A PLUS DE TRAIN, VOUS AVEZ ENTENDU LÀ ? » Pas très sympathique, mais efficace, car tous ont semblé se réveiller tout à coup et sont venus sur la rame # 2 en moins de deux, comme s'ils avaient le feu au cul ! C'était plutôt drôle à voir !
Notre train est finalement arrivé au bout d'une vingtaine de minutes, nous amenant à Stansted airport, qui m'a paru être très loin de tout. Nous avons passé la trentaine de minutes que dure le trajet de train à passer dans des zones agricoles qui semblaient être au milieu de nulle part alors qu'elles sont toujours supposées faire partie de la grande ville de Londres ! Alors forcément, lorsqu'on arrive à l'aéroport, on se dit que ça va être minuscule, que nous n'aurons rien pour passer le temps... Mais non ! Stansted Airport a plus l'air d'un centre d'achats que d'un aéroport, je vous jure !
Magasins de linge, de bagages, pharmacies, librairies, cafés, pubs, boutiques de souvenirs, boutiques électroniques, restaurants... absolument rien de manque ! Et plutôt que de vous faire attendre à la porte d'embarquement, on vous laisse poirauter au milieu de toutes ces boutiques, histoire de vous faire dépenser pendant deux heures plutôt que de somnoler sur un banc plus ou moins confortable. Après cela, le terminal 3 de Charles-de-Gaulle nous a paru encore plus désuet et emmerdant lorsque nous avons été de retour à Paris... Mais je vous en dirai plus en temps voulu.
Nous sommes arrivées à Stansted beaucoup trop d'avance. Le centre commercial, ainsi qu'on peut l'appeler, se trouvait surtout de l'autre côté de la sécurité et des douanes, et le garçon à l'enregistrement des bagages d'Easy Jet a dit que nous ne pouvions pas nous enregistrer avant une heure. Je suis donc partie à la recherche de piles pour ma caméra, qui venaient à me manquer. J'avais peur de ne pas avoir l'occasion d'en acheter au cours de notre tour en Écosse. Alors j'en ai acheté une bonne douzaine ! Puis nous nous sommes assises et avons regardé les photos de Stacia sur son netbook.
Quand est venu le temps d'enregistrer nos bagages, j'ai encore fait face à mon incapacité de comprendre les anglais. La fille qui me posait les questions était heureusement un peu plus sympathique que les autres, mais elle avait quand même l'air de trouver que j'étais une demeurée de lui demander de répéter toutes les questions alors que je devais me contenter de dire non à toutes les questions même si je ne les comprenais pas !
Une fois passé les contrôles de sécurité, nous avons magasiné et traîné pendant un bon bout de temps, et même si je n'avais pas très faim, je me suis achetée une super sandwich santé et des chips à la pharmacie !!!!!! Ça ne coûtait rien, et on est sûr de ne pas se tromper avec les sandwiches de dépanneur en Grande-Bretagne. Si, si ! Je vous assure ! La mienne était aux oeufs à la coque et aux tomates séchées, avec de la mayonnaise et de la laitue dans du pain multigrains ! C'est quand même mieux que nos sandwiches au pain plan avec une tranche de fromage kraft dedans !
Au bout de deux heures environ, on nous a appelé à notre porte d'embarquement. Il était presque l'heure de partir, mais on nous a informé que notre avion était en retard ! Et nous qui allions déjà arriver très tard à l'auberge de jeunesse ! J'avoue que je ne l'ai pas trouvée drôle...
À suivre !

Album photo # 18

Dernières photos de St Paul's Cathedral :


Vidéo # 4

Une vidéo des cloches de St Paul's Cathedral :


St Paul's Cathedral

Le jour précédent, alors que Stacia et moi étions en train de planifier grossièrement notre journée du lendemain, nous avons parlé de visiter St Paul's Cathedral, qui nous faisait de l'oeil depuis trois jours déjà. La visite était gratuite avec notre London Pass, alors nous comptions en profiter. Or, en regardant dans notre guide, nous avons constaté que la cathédrale était fermée le dimanche, et le lendemain allait justement être un dimanche ! On s'est dit que c'était sans doute à cause de la messe, et nous avons abandonné l'idée de visiter la cathédrale avec tristesse.
Or, en revenant du Millenium Bridge cet après-midi là, nous avons vite constaté que les gens entraient et sortaient par la porte principale. S'ils n'avaient fait qu'entrer, on se serait dit que c'était la messe qui allait commencer, mais non ! Ils en sortaient aussi !
Nous sommes donc entrées au son des cloches, qui, soit dit en passant, sont magnifiques à entendre, et nous avons compris que la cathédrale n'était pas fermée le dimanche, mais que c'étaient les visites guidées qui n'avaient pas lieu. Tant pis pour notre London Pass, nous allions visiter seules !
C'était la première fois que je pénétrais dans une cathédrale européene. Wow ! C'est tellement impressionnant, ces haut plafonds, ces vitraux, ce silence ! L'orgue était immensément grand, avec ses centaines, voire ses milliers de tuyaux. Et la musique que faisait les cloches dans cette cathédrale à la sonorité exceptionnelle m'a chavirée.
J'ai beau ne pas être croyante, j'ai bien senti que cet endroit avait une atmosphère toute particulière, qui incitait au respect et au silence. La vue de tant de beauté, les cloches, et le fait que cette visite marquait la fin de mon temps passé à Londres ont fait en sorte que je suis tout à coup devenue si émue que je me retenais pour ne pas pleurer. C'était réellement magnifique.
Malheureusement, comme dans la plupart des cathédrales, les photos étaient interdites. Il faut donc visiter St Paul's pour comprendre ce que j'ai vécu. Je recommande cette visite à tous, que vous soyez croyants ou non.

vendredi 23 juillet 2010

Album photo # 17

Toutes les photos de ma promenade dans Southbanks
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Promenade dans Southbanks

Je ne saurais dire pour quelle raison, mais Southbanks m'a immédiatement donné l'impression que nous étions dans une ville complètement différente. En fait, pour moi, la City était une ville, Westminster une autre et Southbanks une troisième.
L'atmosphère était différente. Si d'un côté de la Tamise on retrouvait tous les grands buildings modernes et les bâtiments historiques, de l'autre côté on retouverai des pubs, des restaurants, des terrasses, des restaurants, des églises et des galeries d'art !
Nous nous dirigions vers le Shakespeare Globe, tout en recherchant plus ou moins activement un restaurant pas trop cher où arrêter manger un peu. Gros dilemme, puisque nous manquions de temps tout en ayant une faim incroyable !
Le destin a décidé pour nous, parce que lorsque nous sommes arrivées au Shakespeare Globe, on s'est fait accoster par un homme qui nous a dit comme si nous étions des imbéciles que nous ne pouvions pas visiter puisqu'il y avait une représentation à l'intérieur. On s'est fait dire : vous auriez dû venir ce matin, vous n'aurez qu'à revenir demain matin. Ben oui ! La belle affaire ! Demain matin, on va se promener à travers les routes de l'Écosse ! Stacia était super déçue, mais à vrai dire moi j'étais plutôt soulagée. J'avais vraiment besoin de m'arrêter un peu pour manger et me reposer, parce que nous allions encore marcher un coup avant de prendre l'avion en soirée !
On a donc rebroussé chemin et nous sommes retournées manger dans une terrasse / restaurant / pub qui avait attiré notre attention et notre estomac en passant devant. Ça s'appelle The Anchor. C'est un drôle de restaurant divisé en plusieurs parties : la partie bar, la partie fish n'chips, la partie salon de thé et la partie terrasse/hamburgers.


The Anchor
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Nous avons opté pour les hamburgers qui sentaient délicieusement bons et dont les boulettes étaient presque aussi épaisses que celles des hamburgers de mon père ! Mon cheeseburger était plein d'oignons frits et la viande goûtait des épices que je ne reconnaissais pas mais qui étaient délicieuses ! Je recommande sans hésiter cet endroit à tous les visiteurs de Londres ! Parce qu'en plus d'être délicieux, charmant et bien situé, les clients semblent être autant de vrais Londoniens que des touristes ! Chose plutôt rare !
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Sinon, notre balade sur Southbanks nous aura permis de voir de plus près le Belfast, le navire de guerre transformé en musée, de voir le Golden Hinde, une reconstitution de bateau de pirate très coloré et déplacé dans un tel décor, Southwark Cathedral, et enfin le Shakespeare Globe que nous avons pu admirer de près même si nous ne l'avons pas visité.

Le BelfastSouthwark Cathedral Des ruines en pleine ville !
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Le Golden Hinde
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Un pub à l'air bien sympathique !
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Shakespeare Globe

Cette balade a aussi été le lieu où je me suis rendu compte que j'avais perdu ma carte de transport pour la journée, en cette journée où j'allais tant en avoir besoin pour me rendre à l'aéroport. C'était plutôt une mauvaise nouvelle, parce que je pensais en avoir besoin pour au moins 30 £ cette journée-là. Je me demandais si ma London Pass avait été si rentable que cela après tout. Mais je m'en faisais pour rien. Finalement, je n'ai payé que 8 £ de plus que Stacia pour me rendre à l'aéroport, puisque le coût du train pour aller à Stansted airport ne faisait plus partie de la zone de transport couverte par la London Pass. Et finalement, ça a été le pire de mes malheurs dans ce voyage ! Vous m'en voyez abasourdie ! hihi
Après notre dîner tardif (il arrivait 15h30), nous sommes revenus dans la City par le Millenium Bridge, dans l'intention de retourner à l'auberge de jeunesse pour se reposer un peu avant d'entreprendre notre voyage vers Stansted Airport. Mais finalement nous avons pu visiter la St.Paul's Cathedral !

Voir la suite dans un prochain billet !

Album photo # 17

Toutes les photos de notre visite à Tower Bridge
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Tower Bridge Exhibition

Comme le Tower Bridge se trouve immédiatement à la sortie de la Tour de Londres, nous ne pouvions pas ne pas y aller ! Nous avons donc marché jusque là.
Pour se rendre à l'exposition, il faut marcher sur le pont et suivre les flèches. Cette partie est gratuite, alors tous les touristes ont le droit de marcher sur le pont gratuitement.
Lorsque vous arrivez à l'une des deux tours, vous payez ou vous donnez votre London Pass, puis on vous désigne du doigt les ESCALIERS. Oui ! Les escaliers, encore une fois !
Stacia et moi avons donc monté les escaliers, mais à notre rythme, c'est-à-dire plutôt lentement ! Il faisait chaud et humide, voire écrasant et nous avions déjà monté et descendu près de 1000 marches, dans la journée, alors nous n'étions pas pressées ! Même que si ça n'avait pas été notre dernière journée à Londres, on aurait sûrement rebroussé chemin !
Les escaliers mènent au pont supérieur, où se trouve une passerelle avec les pancartes qui composent l'exposition. On raconte l'histoire du pont, sa construction, son mécanisme, etc. Comme le temps nous manquait, nous sommes passées rapidement, sans toutefois oublier de prendre un pence pour le transformer en une pièce à l'effigie de la Tower of London dans la machine qui les presse.
Les flèches nous mènent ensuite à un ascenseur qui descend à la salle des machines, où un guide nous explique les mécanismes du pont à leviers. Nous n'avons pas fait cette partie de la visite, d'abord parce que cela ne nous intéressait pas tant que ça, et aussi parce que nous commençions sérieusement à manquer de temps. Et puis, nous avions tellement faim que nous étions sur le point de s'évanouir !
On est donc ressorti du pont de l'autre côté de la Tamise, dans Southbanks, pour visiter le Shakespeare Globe ou pour manger, dépendamment de ce que nous allions croiser en premier !
Mais avant, nous avons fait un court arrêt à la boutique souvenir de Tower Bridge, où nous avons acheté des timbres pour poster nos cartes postales dans la grosse boîte aux lettres rouge sous le pont !

Album photo # 16

Toutes les photos prises à la Tour de Londres :
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La Tour de Londres, photos et commentaires

Voici maintenant quelques photos commentées pour vous donner un aperçu de ce qu'est la visite de la Tour de Londres.

Cette aire gazonnée était il y a plusieurs années remplie d'eau pour ajouter à la protection des lieux (et pour rendre encore plus impossible l'évasion de ses prisonniers).

Ces allées bondées de touristes n'ont pas été sans me rappeler la forteresse de Louisbourg en Nouvelle-Écosse !
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La porte d'entrée de la Tour, qui apparemment était, à une certaine époque, gardée par des félins. Les sources parlent de tigres, de lions et de léopards, personne ne sachant exactement de quel fauve il s'agissait apparemment !
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Encore de nos jours, la Tour de Londres a des habitants permanents qui vivent dans ces belles petites maisons d'allure germanique.
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Reconstitution de la chambre royale du XIIIe siècle, avec ses céramiques décorées de fleurs et son grand foyer.
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La chapelle privée du roi
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Des touristes partout pour empêcher de prendre de bonnes photos !
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Les corbeaux à qui l'on jetait les restes de cadavres... Brr... (Bien entendu, ceux-ci n'ont jamais goûté de chair humaine... Enfin, j'espère !) Les corbeaux symbolisent aussi la protection. Selon la tradition, tant que la tour de Londres sera protégée par des corbeaux, l'Angleterre sera protégée de toute invasion. Mouais...
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Une photo pour faire beau !
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Salt Tower était la tour qui abritait les prisonniers de la plus haute importance

Un garde qui semblait totalement imperturbable, malgré la chaleur... Mais il avait quand même chaud, regardez le bout de son nez !
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La petite chapelle de la tour. Il y avait une messe lorsque nous y sommes passé.

C'est dans cette salle que de grandes désicions étaient prises. Celles d'emprisonner, de torturer ou d'exécuter !

Instrument de torture #1 : On installait l'homme en position de foetus à l'intérieur et je vous laisse imaginer la suite...

Instrument de torture #2 : On installait l'homme sur le dos, les deux bras et les deux jambes écartées et attachées... Encore une fois, je vous laisse imaginer la suite...

La sortie de la tour avec son lierre et ses boutiques souvenir...

Il y a une section de la visite consacrée aux couronnes et aux bijoux de la royauté. La couronne de la plupart des régnants de la couronne y sont installées dans des vitrines, sans les milliers de diamants et autres pierres précieuses, bien entendu. Malgré tout, les couronnes demeurent splendides de luxe ! S'il n'y a pas de photos, c'est qu'elles sont interdites dans la visite de cette section de la Tour de Londres. Mais je vous le dis: c'est assez impressionnant, merci ! C'est fou l'écart de richesses qu'il y avait et qu'il y a toujours entre les plus riches et les plus pauvres... Ça porte à réflexion !

À la Tour de Londres aussi on a monté et descendu des centaines de marches... Après le monument, nous en avions déjà les jambes qui tremblaient, et ce n'était pas les dernières marches que nous allions monter de la journée encore...

Nous sommes ressorties de notre visite pleinement satisfaites, mais l'estomac vide. Pourtant, pas de restaurants qui nous tentaient à proximité, mais comme Tower Bridge était juste à côté, il fallait y aller avant d'aller manger !

La Tour de Londres, ses installations et son histoire

Après avoir une fois de plus fait la file pendant une bonne vingtaine de minutes, on s'est fait dire : « Mais avec votre London Pass, vous pouvez vous diriger directement à l'entrée ! » comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.
Et bien non, justement ! Premièrement, pour valider votre London Pass, on la passe dans une machine qui détecte la puce. Et cette machine se trouve normalement... dans la billetterie. Mais pas cette fois-ci apparemment ! Nous avons pourtant recherché partout par après une pancarte annonçant que les London Pass avaient une entrée prioritaire, mais nous ne l'avons pas trouvée, ce qui fait que finalement on a autant attendu que tous les autres. Enfin bref !
À l'entrée de la tour, il y a un homme déguisé qui vous offre de vous faire faire le tour. Offre bien tentante, sauf quand il y a déjà une bonne cinquantaine de personnes autour de lui et que tu sais que si tu les suis, tu ne vas ni entendre, ni voir grand chose. Et puis, Stacia et moi n'avions malheureusement pas toute la journée, alors nous avons décidé de visiter par nous même.
Avant de passer aux photos, je vais vous faire un bref aperçu de l'historique de l'endroit, histoire de vous situer un peu. Tout d'abord, laissez-moi vous dire le nom officiel de l'endroit, qui découragera même les plus consciencieux à la nommer par son vrai nom : Her Majesty's Royal Palace and Fortress, the Tower of London (Le palais et la forteresse de Sa Majesté, la Tour de Londres).
Celle-ci est constituée de nombreuses tours et fortifications qui ont toutes été construites à des dates différentes. En gros, plus vous vous dirigez vers le centre de la forteresse et plus les bâtiments et les installations sont anciennes. Ceci est logique, car plus on voulait ajouter de securité aux fortifications, plus on devait l'entourer (je suis certaine que vous aviez compris par vous même, n'est-ce-pas ?) !
La plus vieille tour de la Tour de Londres est la Tour blanche, construite dans les années 1060 sous les ordres de Guillaume le Conquérant. Le but de cette construction à l'époque était de protéger les envahisseurs normands des habitants de Londres.
Plus tard, le Roi Richard coeur de lion a fait creuser une douve autour de la Tour blanche et l'a fait remplir d'eau pour renforcir la protection des lieux. Or, ceci s'étant révélé peu efficace, au XIIIe siècle, le roi Henri III fit ajouter des fortifications et construire l'une des résidences royales principales du roi d'Angleterre, résidence dont vous aurez l'occasion de voir des photos un peu plus loin.
Finalement, entre 1275 et 1285, le roi Édouard 1er fit faire construire une autre muraille aux alentours des fortifications, complétant ainsi la Tour de Londres telle qu'on la connaît aujourd'hui. Enfin, presque, puisque bien entendu tout a été rénové en profondeur, et plusieurs pièces ont été reconstituées. D'ailleurs, à mon passage, la Tour Blanche était en rénovation et était tellement envahie par les échafaudages que je ne l'ai même pas entrevue. C'est assez frustrant, parce que presque tous les bâtiments historiques que j'ai visités étaient en cours de rénovation...
En plus de servir de résidence royale et de forteresse, la Tour de Londres a abrité entre ses murs de nombreux prisonniers d'importance, dissidents religieux ou prisonniers politiques. Parmi ses prisonniers les plus célèbres, on retrouve de nombreux rois et ducs d'Angleterre, de France et d'Écosse, dont Henri IV, Élisabeth Iere, David II d'Écosse et Jean II de France.
Nombreux sont ceux parmi les prisonniers de la Tour de Londres qui ont été torturés et exécutés sur place. Bref, cet endroit a une histoire pas ce qu'il y a de plus joyeux !
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Pour plus d'informations sur l'histoire fascinante de la Tour de Londres, je vous conseille de lire cet article de Wikipédia.
L'article en anglais est cependant beaucoup plus complet.

dimanche 11 juillet 2010

La Tour de Londres, préambule

J'ai dû longuement réfléchir à la façon dont j'allais vous présenter la Tour de Londres, car ce lieu a tant d'histoire, tant de bâtiments, et tant d'expositions de nos jours qu'il est difficile de parler de ce que représente sa visite aujourd'hui.
J'ai finalement décidé d'y aller avec les photos que j'ai prises, de les expliquer et de les mettre le plus possible dans leur contexte historique. Je dois vous avouer que, avec tout ce que nous avions à faire en cette dernière journée à Londres, nous avons un peu bâclé notre visite qui aurait mérité beaucoup plus de temps, c'est-à-dire au minimum une demi-journée, sinon une journée au complet.
Si j'ai un regret par rapport à ma visite à Londres, c'est bien de ne pas avoir gardé plus de temps pour la Tour de Londres. Nous aurions pû passer moins de temps à Westminster entre autres, où il y a de bien beaux bâtiments, certes, mais dont on a rapidement fait le tour quand on a pas la chance d'y entrer.
Mais ce qui est fait est fait, et on ne doit plus y penser. Seulement, je me dois mettre en garde tous les amateurs de forteresses, du Moyen Âge, de châteaux, de prisonniers, de moyens de tortures, de la royauté et de ses parures ou d'histoire en général : de grâce, réservez-vous assez de temps pour visiter la Tour de Londres ! Quant à moi, je ne ferai pas cette erreur deux fois. Si un jour je suis assez chanceuse pour y retourner, il est certain que je me réserverai une journée pour explorer ses moindres recoins.
Enfin ! Tout cela pour dire qu'étant donné que ma visite de l'endroit a été incomplète, mes commentaires ne seront par conséquent pas nécessairement exhaustifs. Je vous invite donc fortement à en lire plus sur le sujet, en lisant entre autres cet article de Wikipédia.
À suivre : Notre visite de la Tour !

Albums photo # 14 et 15

Le quatorzième album est sur notre promenade dans la City jusqu'au Monument.



Le quinzième album, quant à lui, est composé des photos prises de la plateforme du monument.

Petit déjeuner et Monument

Pour cette dernière journée à Londres, nous avons décidé de nous lever tôt (même si nous allions arriver tard) afin de visiter le plus de choses possibles avant notre départ. Nous avons donc fait nos bagages le plus rapidement possible, remis les clefs de notre dortoir à la réception et mis nos sacs dans les casiers avant de partir à la recherche d'un bon déjeuner.
Ouin... Trouver à déjeuner tôt le dimanche matin dans la City, ça n'allait pas être du gâteau... Les épiceries étaient fermées, la plupart des restaurants et des cafés aussi.... Ou sinon, ils allaient ouvrir vers 10h30. Au bout d'un certain temps, nous avons heureusement déniché un Costa Café, une chaîne de cafés semblable au Starbucks et apparement bien populaire en Europe, où nous avons demandé un Americano Coffee (qui pour une mystérieuse raison, s'est transformé en un immense café noir dans mon cas) et un bon plat de yogourt avec des céréales et des petits fruits.
Nos estomacs apaisés, nous étions d'attaque pour une dernière journée de tourisme intense. Non, en fait, il fallait encore mettre de la crème solaire avant, parce que, tout comme pour les deux journées précédentes, le temps s'annonçait chaud et ensoleillé... Et puis, j'étais déjà assez brûlée des deux jours précédents comme cela ! Voir photo ci-dessous...


Pour débuter la journée, nous avons décidé de tenter de dénicher le Monument, qui, comme son nom l'indique, est un monument. Ce n'était pas trop loin de notre hostel, et puis, avec notre London Pass, nous y avions libre accès. On nous promettait un beau certificat si, d'aventure, ni réussissions à en gravir ses 311 marches. Étant encore en pleine forme en ce début de journée, nous avons décidé de relever le défi. Ce que nous ne savions pas, c'est ce que c'était loin (très loin !) d'être les dernières marches que nous allions gravir dans la journée ! Tellement en fait que ça en est devenu une sorte de running joke entre Stacia et moi !
Entre temps, nous avons croisé une réplique du monument, ce qui nous a fait regarder notre London Pass Guide d'un air perplexe... C'est pas assez haut, il n'y a pas d'escaliers là-dedans, mais c'est pareil ! What the fuck ? Est-ce qu'on nous aurait bernées ?

Apparement, non. Si j'ai bien compris, ce monument représenterait le lieu où le feu a définitivement été éteint, contrairement au "vrai" Monument qui lui, représente plutôt le lieu où il s'est déclaré. Mouais. Je suis pas claire là. Je vous ai même pas parlé du Monument lui-même, vous pouvez bien ne pas comprendre. Alors, voici les explications.
The Monument a été érigé dans la City of London en mémoire du grand incendie de Londres de 1666, qui a fait des ravages importants. Il est situé à 61 mètres de l'endroit où le feu s'est déclaré, et c'est pour cette raison aussi qu'il mesure 61 mètres de haut. À son sommet se trouve une drôle de couronne dorée, comme vous pouvez le constater, qui représente les flammes.



Comme vous pouvez aussi le voir, le monument en question est assez haut, mais surtout très étroit. C'est en montant ces escaliers que j'ai compris la raison de ce fameux certificat. On ne vous félicite pas d'avoir pu monter 311 marches, mais plutôt d'avoir supporté de monter dans cet endroit si propre aux crises de claustrophobie ! En effet, il fait assez noir, les ouvertures sont très rares et c'est si étroit que nous tournons aussi vite que nous montons. Et lorsqu'on a le malheur de rencontrer des gens qui redescendent, nous devons user de notre imagination pour faire les contorsions nécessaires pour les laisser passer !

Malgré tout, cette ascension en vaut largement la peine pour la vue sur Tower Bridge et sur divers autres édifices ultra modernes de la City. Étonnamment, même si nous sommes à une hauteur moindre comparé à la London Eye, la vue a un quelque chose de touchant. Je me sentais comme privilégiée d'être montée là, non pas à cause du certificat je j'allais recevoir en descendant, mais parce que j'avais encore la chance de voir Londres d'un autre aspect.



Voici le texte qui compose le certificat :

«This is to certify that Isabelle has climbed the 311 steps of the Monument.

The Monument stands in Monument Street off Fish Street Hill in the City of London. It was built between 1671 and 1677, to commemorate the Great Fire of London and to celebrate the rebuilding of the City.
The Fire began in a baker's house in Pudding Lane on Sunday 2nd September 1666 and was finally extinguished on Wednesday 5th September, after destroying the greater part of the City. Although there was little loss of life, the fire brought all activity to a halt, having consumed or severely damaged thousands of houses, hundreds of streets, the City's gates, public buildings, churches and St Paul's Cathedral. The only buildings to survive were those that were built of stone, such as the Guildhall.
As part of the rebuilding, it was decided to erect a permanent memorial to the Great Fire near the place where it began. Sir Christopher Wren, Surveyor General to King Charles II and architect of St Paul's Cathedral, and his friend and colleague, Dr Robert Hooke, provided a design for a colossal Doric column in the antique tradition.
They drew up plans for a column containing a cantilevered stone staircase of 311 steps leading to a viewing platform, 160 feet (48,7 metres) above the ground. This was surmounted by a drum and a copper urn from which flames emerged, symbolising the Great Fire. The Monument, as it came to be called, is 202 feet (61 metres) high- the exact distance between it and the site in Pudding Lane where the fire began.
The Monument has recently undergone a major programme of repair and restoration at a cost of £ 4.5 million, the first such work to be carried out here for a hundred years. It now welcomes thousands of visitors every year, who climb the steps to admire the panoramic views, to be reminded of the rebuilding of London after the Great Fire and to celebrate the skill of the men involved in its design and construction.

Philip Everett, Director of Environmental Services. »

Pour plus d'informations sur le Monument, voir l'article de Wikipédia.

Dernière soirée à Londres

Avant d'aller souper, nous sommes allées nous rafraîchir un peu à l'auberge et aussi pour me laver les pieds, qui étaient devenus complètement noirs et collants pour une raison inconnue. Moi qui n'avait amené qu'une seule débarbouillette pour tout le voyage, me disant qu'elle serait propre de toute façon, puisque je l'utiliserais dans la douche et avec du savon, j'ai rapidement fait de le regretter ! Ma débarbouillette est devenue complètement noire, tant mes pieds étaient sales ! Et encore, je vous épargne les détails...
Par après, j'ai eu beau l'utiliser à tous les jours et la frotter énergiquement avec de l'eau chaude et du savon, elle est demeurée grisâtre, ce qui fait que j'étais toujours un peu honteuse de la sortir de mon sac pour aller prendre ma douche.
Dans notre chambre, ce soir-là, il y avait une Américaine qui voyageait seule depuis quelques mois et qui revenait justement d'Écosse, où elle avait passé de beaux moments ! Elle nous disait comme elle nous enviait d'aller là-bas, alors qu'elle ne faisait qu'en revenir ! Elle m'a donné encore plus le goût d'y aller, si c'est possible, même si je savais qu'en même temps je regretterais de ne pas avoir plus visité Londres. En tout cas, elle nous a dit qu'il fallait absolument goûter au haggis, malgré toutes nos peurs, car c'est excellent ! Je pense que c'est grâce à elle que nous avons eu le courage d'essayer. Sinon, ce n'est pas certain du tout que je me serais risquée...
Pour notre dernier souper à Londres, nous avons prévu aller dans un restaurant près de l'auberge qui nous proposait deux plats pour le prix d'un à la présentation de notre London Pass. Nous comptions donc passer une soirée tranquille au restaurant avant d'aller nous reposer à l'auberge, car la journée qui allait venir serait longue et épuisante, nous en avions pleinement conscience.
Or, le restaurant étant situé dans la City, il était bien entendu fermé en ce samedi soir, nous poussant à encore marcher pour trouver un autre restaurant... que nous n'avons pas trouvé. Nous avons bien vu un restaurant de sushis, où j'ai proposé à Stacia de s'en acheter pendant que j'irais manger au restaurant de l'auberge, mais elle ne trouvait pas qu'ils avaient l'air bons.
Nous avons alors décider de retourner à l'épicerie du coin, pour se faire un lunch semblable au précédent, et surtout pour manger une dernière fois l'un de ces délicieux gâteaux au fromage et aux morceaux de chocolats belges... Mais l'épicerie aussi était fermée ! On était décidément pas en Amérique, pour que les épiceries et les restaurants soient fermés un samedi soir ! À ce point-là, nous nous demandions carrément si nous allions trouver à déjeuner pour le lendemain matin !
Nous avons finalement mangé au restaurant de l'auberge, moi goûtant finalement à la belle lasagne qui m'avait fait envie à chaque fois que nous passions devant les cuisines, et Stacia goûtant à l'excellent curry apprêté par un cuisinier d'origine indienne (ou d'un autre pays dans les environs, je ne sais pas). J'étais bien contente de ma lasagne, mais après avoir goûté le bouillon de son curry, j'aurais échangé ma lasagne avec elle sans hésitation !
Après le souper, nous sommes restées dans la cuisine le temps d'écrire quelques cartes postales, nous avons pris notre douche et nous sommes immédiatement allées nous coucher, épuisées comme nous étions de notre longue journée !

Croisière sur la Tamise, prise 2

Sitôt sorties de la London Eye, nous sommes retournées faire une deuxième croisière gratuite sur la Tamise ! Cette fois-ci, c'était la gracieuseté de notre London Pass, qui, au cours de notre séjour à Londres, nous offrait une croisière entre Westminster et la City gratuite ! Ainsi, plutôt que de payer, quoi ? une vingtaine de livres pour une croisière d'une quinzaine de minutes, nous avons eu droit à deux croisières gratuites en deux jours ! N'est-ce pas merveilleux ?
Bon, bon... C'est sûr que dans les faits, nous l'avons payée, notre London Pass, de même que notre accès aux autobus de la Original Tour ! Mais ces achats ont été très rentables pour nous deux.
C'est à peine si nous avons dû attendre deux minutes dans la file, et c'est heureux comme cela, parce que mes pieds ne pouvaient absolument plus supporter la station debout, de sorte que je devais constamment me dandiner, faisant basculer mon poids d'un pied à l'autre et me donnant sans doute l'air d'une belle dinde !
Nous nous sommes donc assise à bord du bateau de croisière, nous abandonnant enfin à une petite brise de fraîcheur ! C'est fou ce que j'aime les tours de bateaux ! Surtout par une telle journée où nous avons attendu plus d'une heure sous un soleil ardent, juste pour se retrouver enfermées pendant une demi-heure dans une boule de vitre où la chaleur était multipliée par deux, sinon trois !
De plus, lors de cette croisière et contrairement à la précédente, nous avons eu droit à la présence d'un excellent guide LIVE ! Je l'ai adoré, car en plus d'avoir un sens de l'humour excellent, il faisait de visibles efforts pour bien articuler et pour être bien compris de tous. Ce qui fait que, pour la première fois depuis trois jours, je ne me sentais plus totalement nulle en anglais ! Je l'aurais embrassé, c'est pas mêlant ! hihi Ça a véritablement été un coup dur pour moi que de réaliser que mon anglais était loin d'être aussi bon que je le croyais. Mais en l'entendant, j'ai un peu repris confiance en me disant que c'est probablement l'accent des immigrants parlant un accent à la british que je ne pouvais pas comprendre...
J'ai donc bien rigolé sur cette croisière, car pour une fois je comprenais assez pour ne plus me sentir comme une attardée. Et le guide, il était excellent, nous contant mille et unes anecdotes sur sa ville et sur les nombreux ponts qui enjambent la Tamise. Je ne me rappelle plus bien de tout ce qu'il nous a raconté, mais je vous recommande mille fois de faire cette croisière si vous avez la chance d'aller à Londres. Comme je l'ai déjà mentionné dans un billet précédent, il donne une perspective totalement différente sur la ville et vous donne l'occasion d'en apprendre beaucoup sur la ville. Et si vous avez la chance d'avoir un guide drôle et charmant en plus, c'est le comble !
De retour à Tower Bridge, nous sommes retournées à l'auberge à pied, ce qui représentait encore une marche d'environ une vingtaine de minutes. Mais cette promenade nous a permis de constater toute la différence dans la City entre un jour de semaine et un jour de fin de semaine ! La City étant le quartier des affaires de Londres, par une soirée de fin de semaine les rues sont absolument désertes et la plupart des cafés et des restaurants, fermés. C'est ce que nous n'allions pas tarder à constater...

samedi 3 juillet 2010

Album photo # 13

Parce que moi je ne suis pas supersticieuse, contrairement aux créateurs de la london Eye je nomme cet album l'album photo # 13 ! Bon visionnement !


London Eye, la vraie expérience !

Et oui, nous étions parties pour une bonne heure et demie d'attente. Je vous passe les détails de la chaleur et de la douleur dans mes pieds (nous avions quand même marché toute la journée) ainsi que du rythme de tortue auquel nous avancions.
Une (petite) partie de la foule Une autre partie de la file d'attente
Tout ce que je vais vous dire, c'est qu'une fois qu'il est finalement temps d'embarquer à bord de la grande roue, tout ce à quoi on pense est d'entrer en premier pour avoir une place sur le siège central. Pathéthique, non ? Heureusement, notre cerveau oublie nos pieds lorsque la bulle est rendue suffisament haut pour avoir une belle vue sur la ville. Alors, tout le monde se précipite aux fenêtres pour avoir la meilleure vue !
La London Eye est une gigantesque grande roue de 135 mètres. Elle est la plus grande de toute l'Europe, et fût jadis la plus grande du monde. Cependant, la popularité de l'attraction à Londres a fait en sorte que plusieurs villes ont voulu imiter le concept, ce qui fait que la London Eye est passée de la première à la troisième plus grande grande roue du monde.
Son apparence fait immédiatement penser à une roue de vélo avec ses "fils" de métal qui vont du centre vers l'extrémité. Elle comporte 32 capsules qui peuvent chacune accueillir environ 25 personnes. Les gens étant supertiscieux, on a cependant fait en sorte que la treizième bulle ne puisse accueillir de passagers. On la reconnaît facilement par son apparence différente: il n'y a que l'armature à son endroit.
Donc, si on effectue le calcul, il y a 31 capsules qui peuvent accueillir chacune 25 personnes, ce qui fait une capacité de 775 personnes. Un tour complet de la grande roue prend environ 30 minutes, ce qui signifie qu'à chaque demie heure, 775 nouvelles personnes sont entrées dans la roue. Et malgré tout, j'ai attendu 1h30 ?!? Ça signifie qu'il y avait 1550 personnes dans la file d'attente environ, vous vous rendez compte ?
Nouveau calcul : Si la London Eye peut accueillir 775 personnes par demie heure, elle peut donc accueillir 1550 à l'heure. Presque toute l'année, les heures d'ouverture sont de 10h à 21h. En supposant que la London Eye soit remplie à pleine capacité du début à la fin, vous imaginez les revenus que cela peut générer quand on paie 18 £ par personne ? 11h d'ouverture multiplié par 1550 personnes multiplié par 18 £ = 306 900 £ par jour !!!!
Et 306 900 £ par jour pendant tous les jours de l'année = 112 018 500 £ = 180 915 000 $ canadiens par année en date du 3 juillet.
Maintenant calculons les profits potentiels en une seule heure: 1550 personnes multiplié par 18 £ = 27 900 £ !!! Donc, par une belle journée comme celle du 22 mai 2010, il est fort probable que la London Eye ait rapporté ce montant à chaque heure, vous rendez vous compte ? Pas étonnant que ce qui devait être une attraction temporaire en soit devenue une permanente !
Bien entendu, mes calculs sont grossiers, car ils ne prennent pas en compte les heures d'ouverture qui diffèrent selon la période de l'année, les événements spéciaux qui coûtent la peau des fesses ou les prix pour les familles et pour les enfants. Et bien entendu, ça ne peut pas être toujours plein, mais il n'en demeure pas moins que la London Eye est une source de profit incroyable !
Le tour d'une demie-heure vaut bien l'attente et l'argent que l'on dépense. Mais par une chaude journée ensoleillée telle que celle que nous avons eu en ce 22 mai, de grâce pensez à vous apporter une bouteille d'eau, sous peine de mourir déshydratés avant de sortir de cette immense boule de verre qui garde la chaleur emprisonnée comme une serre ! On a beau dire qu'il y a l'air conditionné, gardez bien à l'esprit que l'air conditionné n'est pas l'air climatisé !
En sortant de là, nous étions toutes trempées de sueur, nous avions hyper soif malgré le fait que nous avions bu tout le long, nos pieds souffraient le martyr, mais nous étions heureuses !

Voici un aperçu de ce que nous avons vu:
La ville...

...le Parlement et la Tamise...

...la capsule voisine...

...les gens qui se faisaient bronzer au sol ainsi que l'ombre de la grande roue...


... et même la Tour Eiffel !!! C'est dire que c'est vraiment haut ! hihi

Pour plus d'informations sur la London Eye, c'est par ici !

London Eye, l'expérience cinématographique

La file d'attente pour le London Eye n'est pas très évidente à comprendre. On s'est tout d'abord approchées de la grand roue et avons tenté de prendre la file, croyant que le guichet se trouvait à l'intérieur des parois de verre. On s'est vite fait renvoyer, la dame nous montrant de la main l'endroit où il fallait acheter nos billets.
Plus tard, nous avons réalisé que la file d'attente ne commençait pas du tout là où on avait tenté de l'intégrer, mais loin de l'autre côté de la rue, où des centaines de gens s'entassaient en attendant d'entrer dans l'une des bulles de la fameuse London Eye. Mais cela, nous ne l'avions pas vu avant d'acheter nos billets et de ressortir de la salle de cinéma où l'on projetait un film dans le but de nous aider à patienter. Je ne sais pas si nous aurions acheté les billets si nous avions vu la longueur de la file. C'est donc une chance que nous ne l'ayions pas vue !
Il se trouve que le film est toute une expérience ! J'ai un peu peur de l'avouer, mais le film m'a même donné plus de frissons que la grande roue elle-même. Ils disent que c'est un film 4d, même si je n'ai pas tout à fait compris en quoi consiste la quatrième dimension !
La musique est à fond, et les objets semblent sortir de l'écran pour te rentrer dedans. À plusieurs reprises, je me suis surprise à faire un saut ou à faire un mouvement pour esquiver le goéland qui me rentrait dedans ou toute autre chose qui semblait sortir de l'écran. J'ai manqué faire une attaque cardiaque lorsque le dragon a ouvert sa gueule pour m'avaler et j'ai frissonné lorsque la pluie et la neige artificielle sont tombées sur moi. Le comble a été lorsque les feux d'artifice ont explosé dans le film. Sans que je sache pourquoi exactement, je me sentais très émue, et les larmes n'étaient pas loin ! Peut-être qu'à ce moment-là, je réalisais enfin pleinement que j'étais à Londres, après tant de tentatives avortées de venir en Europe ! Je ne sais pas... toujours est-il que j'en avais des frissons et je serais restée là pendant des heures !
Bref, j'ai trouvé que ça valait la peine de payer le coût du billet (18 £, si je me rappelle bien) juste pour vivre l'expérience de ce film d'environ 5 minutes. En sortant, j'étais d'attaque pour attendre, même si je ne me doutais pas d'à quel point ça allait être long !
J'ai trouvé le vidéo en question, moins les effets des troisième et quatrième dimension. Maintenant, imaginez vous ressentir la neige sur vos bras et votre tête, avoir l'impression que le feu brûle vos cheveux et que vous êtes engloutis par le dragon chinois. Imaginez aussi que vous vous apprêtez à monter dans la London Eye et peut-être aurez vous une vague idée de ce qu'on peut ressentir en regardant ce film !




Maintenant regardez cette pub de vingt secondes pour mieux comprendre ce que les spectateurs vivent:


Album photo # 12

Voici toutes les photos de notre promenade dans le quartier où se trouvait le Ministry of Defence.

Fish n' chips au Trafalgar Square !

Assez, c'est assez, il fallait maintenant manger ! Comble du malheur pour moi, Stacia tenait absolument à manger des fish n' chips ! N'étant pas une amateure de poisson, cela ne me plaisait pas du tout, mais en même temps, je savais qu'on ne peut pas décemment aller au Royaume-Uni sans manger au moins une fois des fish n' chips ! J'ai donc décidé que c'était le temps ou jamais où le faire !
On s'est donc arrêté à un petit restaurant où on pouvait emporter notre commande et nous sommes allées manger nos fish'n'chips au pied d'une statue de Trafalgar Square. Difficile de faire plus touriste, non ? Mais c'était quand même très bien, et j'ai été agréablement surprise par le goût des fish n' chips. Pas au point de le dévorer au complet (ils vous en servent une méchante portion), mais quand même !


Après notre dîner en plein milieu de l'après-midi et après en avoir parlé tout l'avant-midi, nous avons décidé d'aller faire la London Eye. C'était une grande décision, parce que ça impliquait de faire plusieurs sacrifices, de se tapper une longue ligne d'attente sous un soleil ardent et de payer une assez grosse somme.
Mais après tout, aller dans la London Eye à Londres, c'est comme monter la Tour Eiffel à Paris ou la tour du CN à Toronto: il ne faut pas manquer cela ! Et puis, voir une ville du haut des airs, c'est toujours impressionnant.
Nous sommes donc parties vers la London Eye à pied (après tout, rien n'est bien loin à Londres), passant par une boutique de souvenir kitch de Londres où j'ai acheté des tonnes de cartes postales à 10 pences et par un quartier où (miracle !) les touristes étaient inexistants ainsi que le soleil ! J'en ai profité pour enlever mes tongs qui me meurtrissaient les orteils et pour les refroidir sur les pierres froides des trottoirs.
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Nous n'avons pas tardé à découvrir que nous étions dans le quartier où se trouvent des ministères, dont entre autres le ministère de la défense qui était particulièrement bien défendu, justement. Il y avait des grilles et de grosses caméras, tellement que je n'ai pas trop osé prendre de photo. J'ai tout de même photographié les statues qui surplombent l'entrée qui sont, à mon avis, d'un goût discutable. Regardez donc les cuisses de cette femme ! On dirait qu'elle est mi-homme, mi-femme !


En ressortant de ce quartier, nous avons traversé à pied le Westminster Bridge où un joueur de cornemuse interprétait des pièces de musique en kilt. J'ai pensé que décidément, les anglais aimaient s'attribuer la culture écossaise ! Je n'y étais pas encore allée que déjà je me sentais une affinité avec les Écossais. Tous comme les Québécois, ils se battent pour qu'on leur reconnaisse une identité propre, mais on les confond souvent malheureusement avec les Anglais, ce qui les choque au plus haut point. Ils ont pourtant une culture si différente de celle des Anglais ! Je n'ai donc pas encouragé ce joueur de cornemuse, pensant que de toute façon, j'en entendrais bien d'autres en Écosse !
De l'autre côté du Westminster Bridge se trouvait la London Eye... Et c'était parti pour une longue attente !