On m'avait dit que l'aéroport Charles de Gaulle était immense et qu'il n'était pas très facile de s'y retrouver. Et bien, ça dépend du terminal dans lequel tu arrives, apparemment !
Notre avion atterrissait au troisième terminal de l'aéroport, qui m'a semblé petit, vieux et désuet ! Pour commencer, il n'y avait même pas de passerelle entre l'avion et l'aéroport. Nous atterrissions au beau milieu de nulle part et nous devions nous nous entasser comme des sardines dans un autobus qui nous menait au terminal.
Nous avons bien entendu fait la file pour les douanes pendant un bon moment. Ma vessie me criait : « Vite, vite, ça presse ! ». Une chance, parce que je crois que sinon, je serai tombée endormie au beau milieu de la file. Une fois les douanes passées, je m'attendais à retrouver un aéroport un peu plus occupé, où ça bouge plus.
Mais non, il y avait un café, des toilettes (ouf !) et un kiosque d'information, où, en passant, il n'y avait personne pour nous informer. C'était le début pour Stacia et moi d'une aventure que je nommerais « Mais criss, on est imbéciles ou quoi ? ».
En effet, à Paris, nous étions toujours perdues et nous ne savions jamais où aller. Dans des endroits comme un aéroport ou une gare, on peut légitimement s'attendre à ce qu'il y ait des personnes pour nous informer sur le transport, non ? Pourtant, à Paris, à chaque fois que nous avions besoin d'une personne aimable pour nous renseigner, elle n'existait pas où alors elle était assez bien cachée pour qu'on ne la trouve pas ! Généralement, on finissait par trouver quelqu'un pour nous renseigner, mais en ce qui concerne la partie de l'amabilité, on pouvait toujours aller se faire voir ! Apparemment, la capacité à faire travailler les muscles de ses joues et de sa bouche n'est pas un critère pour sélectionner de nouveaux employés à Paris. Et comme c'était notre première fois en Europe, nous avions bien entendu tendance à surgénéraliser cette caractéristique à tous les Européens... Belle première impression ! Je me disais: « Ah ! mais c'est pour cela qu'ils nous trouvent tous si sympathiques, les Français qui viennent au Québec ! ».
Je ferais mieux de revenir au sujet, parce que je pourrais facilement m'étendre ici.
Nous étions donc finalement à l'aéroport, et nous nous sommes aperçues que, bon ! On avait aucune espèce d'idée de comment nous étions supposées aller à la Gare du Nord ! Tant pis: les toilettes et le café pressaient plus ! Je suis donc allée aux toilettes, faisant mes premières armes en matière de toilettes et de robinets européens, je me suis un peu rafraîchie et surtout, surtout, je me suis brossée les dents. Ça peut sembler un détail insignifiant pour vous, mais pour moi, c'est assez important pour que je le mentionne ici ! Ça m'a fait un bien fou, même si j'ai tout gâché en buvant un café tout de suite après.
En fait, ce n'était pas vraiment un café. Je regarde le menu et ils disent « café noisette ». Comme j'aime beaucoup le café à saveur de noisette, je le commande, et on me sert... un espresso noisette. À ce moment-là, j'ai pensé: « Ça fait juste 30 minutes que tu es arrivée, tu es toujours à l'aéroport et déjà tu es déjà déstabilisée par les changements. Bravo Isa ! »
Après avoir socialisé avec les petits moineaux qui me quêtaient de la nourriture, bu mon espresso excellent mais trop rapidement terminé pour me satisfaire et m'être brossée les dents (je le rementionne, parce que c'est vraiment important), nous étions prêtes à nous lancer dans notre grande aventure Européenne, même si nous ne réalisions nullement que nous étions en Europe (malgré tout ce que je viens de vous raconter, nous étions encore beaucoup trop dans les vapes pour réaliser que oui, nous étions bien en Europe, finalement !).
Seul problème: à part l'employé du café et quelques moineaux, il n'y a plus un chat dans le terminal !!! On se dirige vers le kiosque d'information qui dit « Information » et où il n'y a personne, on attend un bout en espérant qu'il va arriver quelqu'un, ce qui est arrivé au bout de quelques minutes.
À notre question: «Où est-ce qu'on va pour aller à la Gare du Nord ? », on nous répond, comme si c'était la chose la plus évidente au monde : « mais voyons, vous vous dirigez vers le train ! ». Ouais, mais il est où, le putain de train ? Il ne faut pas prendre le métro pour se rendre au train ? Ou alors on prend un train pour aller prendre un train ???
Du calme, Isa. Une étape à la fois. On sort, pour se rendre compte que des pancartes affichent un chemin à prendre pour rejoindre les transports en commun. On la suit, et on arrive à un endroit où il y a plein d'autobus. Mais le métro, il est où le métro ? On rentre dans un endroit où il est écrit « information » où une madame ultra sympathique (je suis sarcastique, au cas où vous ne l'auriez pas compris) nous répond : « Mais c'est le bus 350, voyons ! » Mais nous sommes si énervées que nous n'avons pas compris. Je retourne poser la question, toute gênée et riant un peu jaune, et elle répond sur un ton exaspéré: « Le bus 350 ! ». Je n'ose pas poser plus de questions, tellement elle avait l'air d'être irritée qu'on interrompe sa conversation avec une personne quelconque.
Pourtant, nous avons encore plein de questions ! Où est le métro ? Pourquoi on nous suggère la bus ? Où est cette satanée bus dans le tas ? Et où est-ce qu'il est écrit, premièrement, ce maudit numéro de bus ?
On trouve bien un bus 350, mais nulle part sur la carte ils n'indiquent qu'il s'arrête à la Gare du Nord. Il est là depuis dix minutes et personne n'est entré dedans. On se fie à madame sourire ou on essaie de trouver le métro ? Finalement, on hésite assez longtemps pour que le conducteur d'autobus ait le temps d'arriver !
On lui pose la question, et oui, il va bien à la Gare du Nord. Il nous demande de payer un certain prix, et fouillez moi pourquoi, on se ramasse chacune avec trois «tiquets» qu'il faut valider. Valider ???? Le conducteur nous désigne une drôle de machine. Nous le regardons, incertaines, jusqu'à ce qu'il nous fasse un signe désignant le geste à faire pour valider nos billets. Décidément, c'était la personne la plus sympathique que nous avions vu de toute la journée !
On s'asseoit dans le bus et on attend encore quelques minutes, le temps que le bus parte. Nous sommes finalement contentes d'être dans un bus, il est presque vide et nous allons pouvoir voir un peu Paris avant d'être à la Gare à attendre notre train.
En fait, nous avons pas vu grand chose, mais nous étions toutes impressionnées, la caméra à la main... et absolument rien à prendre en photo. Les gens nous regardaient d'un air excédé, l'air de se dire: «Encore ces maudits touristes ! ».
À suivre...
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