vendredi 21 janvier 2011

Entre Kilt Rock et Duntulm

Peu après Kilt Rock, nous nous sommes arrêtés dans un minuscule village pour aller aux toilettes. Pendant que les autres étaient partis se soulager, j'ai fait quelques photos du village à partir de l'autobus. Je regrette de n'être pas sortie du bus, car j'aurais pu prendre une bien plus belle photo de la cabine de téléphone située à l'endroit le plus incongru que j'aie vu :


Figurez-vous donc qu'il y avait même deux vaches juste en arrière de la cabine !
Et voici une vue d'ensemble du village. N'est-ce pas étrange, cette disposition en apparence aléatoire des maisons ?
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Il y a bien une route, mais il ne semble même pas y avoir d'accès entre la route et les maisons. Cela m'a frappée.


Autre chose qui m'a frappé : Les vaches !!! Des vaches qui ont l'air normales ! Il n'y a pas que des moutons et des Highland Cows en Écosse... Ces petites routes sont définitivement pittoresques. J'ai trouvé l'île de Skye est à couper le souffle, d'un bout à l'autre.

Un peu plus tard, Neil nous a arrêtés sur cette petite plage près de Duntulm. Bon, ce n'était pas laid, mais parmi toutes les splendeurs de l'île, pourquoi avait-il décidé de nous arrêter à cet endroit précis ?

Pour nous initier au whisky ! Plus écossais que cela, tu meurs ! En fait, ne manquait plus que le kilt, qu'il a pourtant porté à tous les autres jours de notre tour en Écosse... Mais que voulez vous, un kilt pour faire de la randonnée à l'Old Man of Storr, ce n'est pas la tenue idéale !

dimanche 16 janvier 2011

Kilt Rock

Tout de suite après notre randonnée à l'Old Man of Storr, Neil nous a amené à Kilt Rock, un autre emblème de Skye situé à l'extrême pointe nord de l'île. Cette falaise porte bien son nom, puisque sa forme en zigzag rappelle les plis d'un kilt.
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De la falaise tombe une magnifique chute qui atterit dans les eaux de l'océan Atlantique. C'est là que j'ai réellement le plus senti le côté sauvage de l'Écosse qui m'attirait tant.


Le site est très exposé au vent, comme vous pouvez le voir sur cette photo où je devais retenir mon capuchon pour ne pas qu'il se rabatte sur ma tête lors de la prise de la photo.


Nous n'avons pas passé plus de quelques minutes à Kilt Rock, mais j'en garderai un beau souvenir. Le jour où je retournerai en Écosse, je repasserai sans doute aussi par là.
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P.S Avouez que maintenant vous comprenez mieux mon choix de fond d'écran pour le blogue ! On pourrait presque croire que c'est une photo de Kilt Rock !!!

Album photo #35

Toutes les photos prises lors de ma randonnée vers l'Old Man of Storr :
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Vidéo panoramique du Old Man of Storr

Voici une vidéo panoramique (de mauvaise qualité, malheureusement) du sentier à environ mi-parcours :

Old Man of Storr

En apercevant de la route le Old Man of Storr pour la première fois, j'étais excitée comme une petite fille. J'ai tiré sur la manche à Stacia en disant : «Regarde, il est là, il est là !». J'avais tellement hâte à cette partie du voyage, qui promettait d'en être le summum.


Première vue du Old Man of Storr avec la petite route qui y mène


Le Old Man of Storr fait partie des 1001 sites naturels qu'il faut avoir vus dans sa vie, de Michael Bright, tout comme d'ailleurs plusieurs endroits que nous avons visités au cours de ce tour en Écosse. Il s'agit d'une roche ayant une forme particulière et reconnaissable entre toutes qui servait aux marins à se localiser lorsque les équipements modernes n'existaient pas encore.

Vue plus rapprochée de l'endroit. Magnifique !


Il y a environ un demi siècle, il possédait encore une tête. C'est pourquoi on l'appelle «le vieil homme de Storr». Malheureusement, sa tête s'est arrachée au cours d'une violente tempête digne du climat écossais.
Quant à nous, nous étions bénis des Dieux : depuis le début du tour, nous n'avions eu que du soleil et des nuages ! Parfois aussi quelques averses de pluie qui s'arrêtaient au bout de cinq minutes, mais sans plus. Ces averses se produisaient lorsque nous étions sur la route... Honnêtement, qui peut dire qu'il a déjà eu du si beau temps pour son voyage en Écosse ?
Le temps était donc radieux lorsque nous avons entrepris l'ascension menant à l'Old Man of Storr, avec un petit vent de fraîcheur idéal pour l'exercice que nous nous apprêtions à faire.
Le début du sentier monte très légèrement, et nous nous trouvons dans une forêt remplie de moustiques et de boue (il avait beau faire beau soleil, la terre ne sèche pas rapidement dans les sous-bois). Puis, soudainement, nous sommes sortis de la forêt et nous avons enfin eu un petit aperçu de la vue magnifique qui nous attendait :



Vue sur la mer en sortant de la forêt

Mais ce n'est rien en comparaison de la vue du sentier menant à l'Old Man of Storr :



Vue du sentier en sortant de la forêt

Si, de prime abord, le sentier semble plutôt court jusqu'au sommet, on se rend rapidement compte que ce n'est pas tellement le cas, parce que le sentier fait de nombreux zig-zags pour éviter que l'ascension soit trop à pic.



Le sentier en forme de zig-zags permettant à la fois de faire l'ascension plus en douceur et de voir le rocher de différents points de vue.

Je n'ai pas tardé à me rendre compte que mon cardio était vraiment nul. Malgré la beauté de l'endroit, je peinais à me concentrer sur autre chose que sur mes poumons qui peinaient à trouver assez d'air, sur mon coeur qui battait la chamade, et sur le nombre interminable de marches qu'il me restait à gravir. Vous pouvez d'ailleurs avoir un aperçu des efforts que j'ai du faire lors de ce trek : la peau rouge et moite, et les cheveux décoiffés qui frisent à cause de l'humidité ambiante ! Je remercie malgré tout la Chinoise qui m'a prise en photo, car malgré que je ne sois pas du tout satisfaite de mon look (et surtout de la couette qui vole au-dessus de ma tête...), on voit bien que j'étais satisfaite de moi, et surtout du décor qui m'entourait.


Ouf ! J'ai chaud !

Je m'arrêtais à presque toutes les minutes pour prendre des photos. À ce moment-là, c'était plus une excuse pour reprendre mon souffle, mais maintenant, je suis presque contente de ne pas avoir été en forme parce que cela m'a permis de prendre plusieurs magnifiques photos en chemin ! J'ai entre autres enfin eu la chance de poser des moutons et leurs agneaux ! On en voyait partout, partout en Écosse, mais je n'avais jamais eu la chance de les voir d'assez près pour les poser. Les bébés étaient si mignons qu'on avait le goût de les prendre dans nos bras ! D'ailleurs, Neil nous narguait tous avec cela... Il disait qu'il nous montrait plein d'endroits magnifiques, et que tout ce que nous lui disions en retour, c'est : «ohhhhhhh !!! Qu'ils sont mignons ces agneaux !» Lui est tellement habitué d'en voir qu'il ne se rend même plus compte à quel point c'est beau et aussi à quel point ces moutons contribuent à donner du charme aux paysages d'Écosse.


Ces moutons sont bien chanceux de vivre dans un si bel environnement !

Le sentier était parfois épeurant... Les marches frôlaient des précipices, comme sur la photo suivante :


Si au moins, il y avait eu des arbres pour enlever l'impression de hauteur, ça n'aurait pas été aussi épeurant ! Quoique la vue aurait aussi été beaucoup moins belle !

Je me suis finalement arrêtée lorsque j'ai rejoint Stacia qui s'était arrêtée pour manger son lunch près de l'Old Man avec deux Allemandes. L'endroit qu'elle avait choisi était magnifique. J'aurais voulu ne plus bouger de là pendant les prochaines heures. Nous avions une vue privilégiée à la fois sur l'Old Man of Storr et sur la mer :

Vue sur l'Old Man of Storr


Vue sur la mer

Nous sommes restées là une bonne demi-heure à admirer la mer et les montagnes tout en mangeant notre sandwich. Puis, à contrecoeur, nous avons dû redescendre. Je ne me souvenais plus à quel point la descente peut être dangereuse quand on a les jambes flageolantes. Mais j'ai fait très attention, et je dois dire que j'étais plutôt heureuse de retrouver le banc de l'autobus pour me reposer un peu !

Portree

Avant de nous rendre à l'endroit que j'attendais avec le plus d'impatience, soit le Old Man of Storr, nous avons fait un arrêt dans Portree, la ville principale de l'île. Et heureusement, car je n'avais plus de piles pour ma caméra numérique !
C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'ai malheureusement pas de photo de cette magnifique petite ville toute en couleurs. Il y avait plein de boutiques artisanales, de cafés et de fish n'chips. L'endroit rêvé pour les touristes, quoi !
Nous avons passé très peu de temps dans la ville. Juste le temps de s'acheter de quoi pique-niquer, de m'acheter des piles et de prendre un café en vitesse. Je regrette tant ne pas avoir pu prendre une seule photo !
C'est pourquoi je me permets d'emprunter la photo d'une autre personne, trouvée par hasard sur le net. Si jamais l'auteur de cette photo tombait sur celle-ci et ne voulait pas la voir, veuillez me le signaler, svp, et je l'enlèverai.
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Ça vous donne une petit idée du charme de l'endroit. Il s'agit de la rue du quai, celle qu'on voit sur presque toutes les photos de la ville. Mais la partie principale de la ville se trouve beaucoup plus haut sur la falaise, d'où la vue est magnifique aussi.

Album photo # 34

River Sligachan, Isle of Skye


C'est à cette magnifique rivière que nous a mené Neil pour notre premier arrêt sur l'île de Skye le matin de notre troisième jour en Écosse. Avouez que ça augurait bien pour le reste de la journée !
Non seulement la rivière Sligachan est magnifique avec ses eaux cristallines et les montagnes environnantes (Le Black Cuillin), mais le site est aussi le sujet d'une légende écossaise.
Il y a longtemps de cela, deux clans ennemis vivaient dans la région. Ils perdaient sans cesse leurs meilleurs combattants dans des guerres inutiles et sanglantes.
Un jour, les chefs des deux clans se sont rencontrés et ont conclu un pacte de paix. Dans ces temps-là, la paix ne pouvait être conclue que par un mariage entre la plus belle femme d'un clan et le plus valeureux combattant de l'autre.
Un jour, la future mariée traversa la rivière Sligachan à cheval pour se rendre à la cérémonie de mariage. Son cheval se prit une patte dans un rocher et fit tomber la belle jeune femme qui sortit de la rivière défigurée, un oeil en moins.
Les membres du clan rival cruent qu'ils avaient fait exprès pour rendre la jeune fille borgne et les combats reprirent de plus belle.
Heureusement, la jeune fille fit la rencontre d'une fée qui submergea son visage dans la rivière pendant sept secondes. Elle en ressortit plus belle que jamais et le demeura jusqu'à la fin de ses jours.
Depuis ce temps, on invite les habitants et les touristes à faire de même pour qu'ils demeurent « young and beautiful forever ». Chose que s'est empressé de faire ce garçon de notre tour avec beaucoup d'humour, parce qu'il n'était pas très joli !
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Par la suite, plusieurs ont fait de même. Je regrette de ne pas l'avoir fait, maintenant. Il paraît que s'ils ne sont pas devenus plus beaux, l'eau glaciale les a revigorés !

dimanche 9 janvier 2011

Album photo # 33

Toutes les photos de cette première soirée à Kyleakin :



Retour solitaire à l'auberge

Je suis revenue seule à l'auberge de jeunesse en sortant du pub, entendant la musique de loin et admirant les dernières lueurs du jour.
Quelle belle façon de terminer cette journée de rêve !


Sortie dans un pub écossais

Aucun voyage en Grande-Bretagne n'est complet sans une sortie dans un petit pub local. Comme dans à Kyleakin, nos options quant aux repas étaient assez limités (pub #1 ou pub #2), Stacia et moi avons décidé d'aller prendre notre souper dans le pub le plus près de notre auberge.
Si en général, je n'aime pas sortir dans les bars, j'ai beaucoup aimé l'ambiance amicale de ce bar. C'était le point de ralliement de tous les pêcheurs de la région qui prenaient un whisky ou une petite bière avant de retourner à la maison. Pas de musique trop fortes, seulement l'écho joyeux des conversations entre habitués de la place.
C'est aussi dans ce pub que j'ai lu cet avertissement plus qu'inutile ! :
« If you noticed this notice, you may have noticed that this notice was not worth noticing. »
Stacia et moi avons pris place à une petite table en retrait du bar, et avons commandé à manger et à boire. C'était l'occasion où jamais de goûter au haggis ! Pour les ignares, il s'agit d'un mets traditionnel écossais généralement très peu apprécié des étrangers : à l'origine, il s'agissait d'une panse de brebis remplie d'avoine, d'épices et de viscères de moutons. Pas très ragoûtant, je vous l'accorde !


Heureusement pour nous, le haggis est de nos jours apprêté autrement. Il n'est plus cuit dans l'estomac des brebis, même si la viande à l'intérieur demeure d'origine inconnue !
Afin de ne pas avoir l'air trop folles si nous n'aimions pas le haggis, Stacia et moi l'avons commandé en version entrée et l'avons partagée:


Mais surprise ! C'était étonnament très bon ! Le tout était accompagné de patates pilées, de la purée d'un légume que nous n'avons pas reconnu et de biscuits secs nappés de sauce au whisky. Nous l'avons dévoré. Il faut croire que nous avons eu de la chance, parce que le haggis ne goûte pas pareil partout. Moi, j'ai trouvé que ça avait le goût de certains de nos pâtés à la viande, du moins les plus épicés. Ce n'était pas mauvais du tout. Il suffit de ne pas trop penser à ce qui pourrait se trouver à l'intérieur !
Nous avons ensuite mangé nos plats principaux. Stacia a mangé les plus énormes langoustines que je n'ai jamais vu ! Elles avaient presque l'air de homards minuscules ! Pas très appétissant pour les personnes qui, comme moi, ne raffolent pas des fruits de mer, mais il paraît qu'elles étaient excellentes.


Quant à moi, j'ai commandé des linguinis au fromage bleu et aux noix de grenoble. Ils avaient l'air très appétissants, mais malheureusement, ce n'était pas le cas. Ça manquait énormément de sel et c'était très lourd pour l'estomac, comme vous pouvez vous en douter. La serveuse, en desservant, à remarqué : « Vous n'avez pas aimé ? », car malgré tous mes efforts, l'assiette semblait toujours pleine. C'est que des pâtes, des noix et du fromage, ça ne prend pas beaucoup de temps à vous remplir. Il n'y a que les pêcheurs écossais pour dévorer tout cela, quant à moi !


Peu avant la fin du repas, d'autres membres du groupe nous ont rejoint. Nous avons discuté une bonne partie de la soirée en buvant de la bière. Puis, juste avant mon départ, un groupe de musique est venu jouer de la musique traditionnelle. Il n'y avait que cela pour me faire patienter, car sans cela, je serais depuis longtemps partie au pays des rêves. Je ne suis restée que le temps de deux chansons, mais qui m'ont laissé un bon souvenir. Avoir eu un peu plus d'énergie, je serais restée et cela m'aurait probablement laissé de beaux souvenirs, mais après une journée si remplie passée au grand air, l'envie ne manque pas d'aller se reposer un peu ! Cela ne fera qu'une chose de plus à faire lorsque je retournerai en Écosse !
Je vous laisse sur deux extraits de musique joué dans le pub ce soir-là.
Le premier extrait est très court car ma caméra était à court de piles. Il faut dire que je venais de faire le long extrait du deuxième vidéo. Cette vidéo a le désavatange de ne pas montrer les musiciens, mais j'étais coincée sur mon banc entre la fenêtre et Stacia, incapable de bouger. Pour éviter de filmer tout le monde en même temps que les musiciens, j'ai filmé en dessous de la table ! hihi L'important, c'est que vous entendez la musique, non ?

Arrivée à Kyleakin, Isle of Skye

J'ai été surprise de constater à quel point l'île de Skye est située près de Eilean Donan Castle. À peine l'autobus était-il parti que nous étions rendus. On peut dire que j'étais réellement fébrile à l'idée d'arriver enfin à Skye, une île que plusieurs considèrent comme un incontournable de l'Écosse, voire comme une merveille du monde ! Je vais l'avouer tout de suite, je fais maintenant partie de cette catégorie. Même si j'étais vendue d'avance, et même si je n'ai pas encore beaucoup voyagé !
Nous n'allions pas visiter l'île ce soir là, puisque notre auberge de jeunesse se situait à l'entrée de l'île, dans le mignon petit village de Kyleakin. Voici la vue que Stacia et moi avions de notre chambre :

Il se trouve que cette étendue d'eau est... l'océan Atlantique ! Enfin, selon Neil... Il s'agit plutôt d'un détroit de l'océan qui sépare l'île du continent, mais bon, ne jouons pas sur les mots... On peut maintenant dire que j'ai vu l'océan Atlantique des deux côtés !

Certains membres de notre groupe sont allés plus loin que de simplement dire qu'ils avaient vu l'océan : ils ont pris un bain de minuit dans cette au glaciale du mois de mai ! Des plans pour attraper la mort, si vous voulez mon avis ! De mon côté, j'étais tranquillement couchée dans mon lit de ma chambre presque personnelle de l'auberge de jeunesse de Kyleakin !

Cette fois-là, Stacia et moi avions eu de la chance, car nous avions eu une chambre de seulement quatre lits que nous partagions avec deux Suisesses qui ne faisaient pas partie de notre groupe et qui, la plupart du temps, étaient absentes quand nous étions là. Ça m'a fait beaucoup de bien d'être coupée un peu du groupe, car je suis un peu sauvage et j'ai souvent besoin de me retrouver seule. Le lendemain, j'étais de nouveau prête à vivre l'aventure de groupe pour visiter cette magnifique île qu'est l'Isle of Skye !

Mais avant, une petite visite au pub local s'imposait !

samedi 8 janvier 2011

Albums photo # 31 et 32

Voici toutes les photos des Five Sisters of Kintail :



Et toutes les photos de Eilean Donan Castle :

Eilean Donan Castle

Peu après nous être arrêtés pour admirer les Five Sisters of Kintail, Neil nous a proposé de faire la visite de Eilean Donan Castle, une partie du voyage que j'attendais avec impatience. J'ai eu une petite sueur quand il nous a présenté cette destination comme une option, mais heureusement, tout le monde a accepté avec enthousiasme, pas nécessairement parce qu'ils connaissaient Eilean Donan Castle, mais plutôt parce qu'ils étaient impatients de voir enfin un château écossais (à part Edinburgh Castle qui était directement en face de l'auberge d'où nous étions partis pour ce tour, bien entendu).
Je ne suis pas particulièrement intéressée par les châteaux, mais la visite de celui-ci était très importante pour moi, à cause de son emplacement de rêve et aussi parce que se château est un icône connu des Highlands d'Écosse.
Cela vous intrigue ? Alors en voici la photo :
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Maintenant, ça vous dit quelque chose ? Peut-être l'avez vous aperçu dans l'un des films suivants ?


Bonnie Prince Charlie, avec David Niven (1948)
Le Vagabond des Mers, avec Errol Flynn (1953)
Chapeau melon et bottes de cuir (Seconde série - 1976)
Highlander (1986)
Loch Ness (1996)
James Bond – Le monde ne suffit pas (1999)

Moi, je n'ai vu aucun de ces films et pourtant je connaissais de vue ce magnifique château bâti sur une petite île au point où se rencontrent trois majestueux lochs marins. L'île sur laquelle il est situé est toute petite et rejoignable par un pont de pierre typiquement européen. Si l'île a été habitée dès le VIe siècle, ce n'est qu'au XIIIe siècle qu'on y a bâti le premier château. Depuis, il a été détruit et reconstruit à de nombreuses reprises. Le château que l'on peut voir de nos jours a été rénové par le Lieutenant-Colonel John MacRae-Gilstrap en suivant les plans du château original en autant que possible. Il a ouvert ses portes en 1932.

Et que dire du paysage alentour ? Les montagnes, les lochs, l'air pur et les fleurs qui sentent le coconut ! C'était sublime. Déjà en approchant du château en bus, les battements de mon coeur s'accéléraient. J'avais tellement hâte d'admirer ce château (ou plutôt son emplacement) et de le prendre en photo ! Je n'ai pas été déçue ! Du moins par l'extérieur...

Car je n'ai malheureusement pas trouvé que la visite à l'intérieur en valait la peine. C'était un château comme des centaines d'autres qu'on peut visiter en Europe j'imagine. Et je n'étais pas venue pour cela. Cela aurait pu être très intéressant, mais j'étais si impressionnée par la vue du château à l'extérieur que j'ai un peu regretté de n'être pas restée à l'extérieur pour le regarder plus longtemps. Néanmoins, les plus curieux peuvent faire une visite virtuelle du château en suivant le lien ici !

En terminant la visite du château, j'ai été acheté quelques dizaines de cartes postales à la boutique de souvenirs, me conduisant en parfaite petite touriste ! Puis, je suis retournée à l'autobus, un peu triste de quitter ce bel endroit mais surtout impatiente de mettre les pieds sur l'Isle of Skye qui promettait d'être la meilleure partie du voyage !

lundi 3 janvier 2011

La légende des Five Sisters of Kintail

Voici ce qu'on voyait d'un côté à l'arrêt des Five Sisters of Kintail. Vous découvrirez l'autre côté seulement après avoir lu la légende des Five Sisters of Kintail !

Voici à peu près la légende que nous a racontée Neil à propos des Five Sisters of Kintail :
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Il était une fois un homme qui était considéré comme l'homme le plus chanceux de toute la région. Tous les hommes étaient jaloux de lui, parce qu'il vivait avec les six plus belles femmes du monde. Ces femmes étaient aussi belles qu'elles étaient talentueuses. Elles pouvaient cuisiner, coudre, travailler le métal, réparer des bateaux. Nommez ce que vous voudrez, elles savaient assurément le faire.
Toutefois, l'homme, lui, se considérait comme la personne la plus malchanceuse au monde, puisque ces six femmes étaient ses filles célibataires. Puisqu'elles vivaient toujours chez leur père, elles dépendaient entièrement de lui pour vivre. Il pensait que le fait que ses filles étaient toujours célibataires était la conséquence d'un sort qui leur avait été jeté. À la fin de sa journée de travail, il n'avait plus que quelques sous pour lui-même.
Pour quelle raison les hommes ne voulaient pas d'elles, puisqu'elles étaient si belles et si jolies ? En fait, ce n'est pas parce qu'ils ne voulaient pas d'elles qu'ils ne les demandaient en mariage, mais parce qu'ils n'en avaient pas le courage. Elles étaient si parfaites !
Un jour, un Irlandais arriva au village, car son voilier nécessitait quelques réparations. Il espérait trouver quelqu'un pour l'aider. Il vit trois femmes sur la plage cueillant des coquillages et leur demanda où il pouvait trouver quelqu'un pour l'aider à réparer son bateau. Les trois femmes retirèrent leur châle pour parler à l'homme qui vit ainsi les trois plus belles femmes qu'il eût jamais vues. Elles lui dirent qu'elles pouvaient l'aider, mais qu'elles devaient demander la permission à leur père.
Les trois filles et leur père donnèrent donc un coup de main à l'Irlandais pendant que les autres soeurs apportaient le bois et faisaient à manger.
Quelques semaines plus tard, l'Irlandais demanda à parler au père des six demoiselles. Il dit à l'homme qu'il était tombé en amour avec l'une de ses filles. Le père, très heureux, se dit alors que le sort était finalement brisé et qu'il allait finalement arriver à marier chacune de ses filles. Il demanda : « Est-ce de l'aînée que vous êtes tombé en amour ? » L'Irlandais répondit : « Non, c'est la plus jeune que j'aime. »
Le père, déçu, répondit : « Oh, je suis désolé, mais il y a tradition ici. En Écosse, l'aîné de la famille doit être marié en premier, puis le deuxième et le troisième... Si je te laisse marier la plus jeune avant tous les autres, elles seraient insultées. Je ne peux te laisser marier ma plus jeune. »
L'Irlandais répondit : « Mais j'ai cinq frères célibataires, de beaux jeunes hommes. Laissez-moi marier votre plus jeune fille et je ramènerai mes frères ici pour marier vos autres filles. »
Le père pensa rapidement, puis, trop heureux de finalement marier ses filles, il accepta.
Le mariage eût lieu et les mariés partirent chercher les frères de l'homme en Irlande.
Pendant ce temps, les cinq filles se préparèrent pour l'arrivée des cinq frères de l'Irlandais. Elle fabriquèrent de nouvelles robes, puis elles attendirent longtemps. Très longtemps.
Le père commença à s'inquiéter quand il s'aperçut que ses filles commençaient à prendre de l'âge. Elles n'étaient plus aussi fraîches qu'avant. Il pensa qu'il devait absolument faire quelque chose.
Il se rendit donc chez la sorcière des montagnes et la supplia de faire quelque chose. Il dit : « Les cinq Irlandais s'en viennent bientôt et tu dois rendre mes filles belles. Elles doivent à tout prix être belles à tout jamais. Je t'en supplie, aide-moi ! » La sorcière accepta. Elle dit à l'homme de partir du village pendant cinq jours, et que lorsqu'il reviendrait, son sort serait finalisé. Heureux et soulagé, le père se rendit au village voisin pour célébrer.
Lorsqu'il revint chez lui quelques jours plus tard, il faisait un temps typiquement écossais, brumeux et pluvieux. À la maison, tout était silencieux. Il regarda partout, mais ses filles n'étaient pas là. Comme personne au village ne venait à la maison et que les filles ne s'y rendraient pas sans lui, il sut immédiatement que la sorcière était en cause.
Il courut chez la sorcière et entra en trombes, criant : « OÙ SONT MES FILLES ? Je suis parti pensant que tu allais faire d'elles les plus jolies filles au monde, et quand je reviens, elles sont parties. Où sont-elles ? ».
La sorcière dit alors : « Mais tu ne les a pas vues lorsque tu es redescendu au village ?
- Non, je ne les ai pas vues. Il pleuvait à boire debout, alors je suis tout de suite allé à la maison et elles étaient absentes. Où pourraient-elles être sinon ?
La sorcière le regarda et dit :
-Viens avec moi, je vais te les montrer... »
Elle prit sa poudre magique et sortit. Elle souffla sur la poudre magique en faisant ses incantations et fit disparaître le brouillard. C'est ainsi que l'homme découvrit avec horreur, la plus belle montagne à cinq pics qu'il eût jamais vu de sa vie.
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Les Five Sisters of Kintail

dimanche 2 janvier 2011

Album photo # 30

Voici toutes les photos que j'ai prises sur notre route vers les Five Sisters of Kintail:
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En route vers les Five Sisters of Kintail

Après le dîner, nous avons été un bout de temps avant de faire une nouvelle activité. Heureusement, le paysage sur la route était à couper le souffle ! La route elle-même était charmante : très étroite, à sens unique et délabrée, et quelquefois barrée par les moutons qui s'y couchaient comme s'ils étaient en plein champ.
Ma voisine dans l'autobus m'avait enfin proposé de prendre la place sur le bord de la fenêtre. J'en ai profité pour prendre de nombreuses photos, dont la plupart sont malheureusement ratées à cause des reflets et de la saleté des vitres. Voici les meilleures prises :

Les montagnes étaient hautes et presque sans végétation, comme si nous étions dans le grand nord.

Cet après-midi là, je me sentais comme si nous étions seuls au monde

En haut de la route qui allait nous mener au magnifique Eilean Donan Castle

Neil a aussi eu la bonté de nous arrêter à deux «photo spot», histoire de se dégourdir les jambes et d'admirer le paysages. Bien sûr, ces arrêts photo étaient beaucoup trop courts. Le temps de prendre une photo et nous devions être de retour dans l'autobus. Voici les photos que j'ai prises lors du premier arrêt photo :

Les petites routes à sens unique dont je vous parlais au début de ce message

C'est à cet endroit que Kelly de l'Ouest Canadien a enfin avoué à Neil que le paysage commençait à se comparer à celui de chez elle. À ce moment-là, je n'aurais pour rien au monde échangé mon voyage pour un voyage dans l'ouest canadien, mais j'ai pris une note dans un coin de ma tête pour me rappeler que je devais absolument y aller un jour ! Et cela, même si je le savais déjà depuis longtemps ! Et voici les photos que j'ai prises lors du deuxième arrêt photo :

Un autre panorama où j'aurais volontiers passé plus de deux minutes ! Mais il fallait retourner dans le bus, et on s'apprêtait à entendre une des innombrables légendes écossaises de Neil, la légende des Five Sisters of Kintail, notre prochain arrêt.

Album photo # 29

Toutes les photos prises à Loch Maree :

Loch Maree

C'est dans cet endroit paradisiaque que j'ai eu l'immense privilège de faire un pique-nique pour le dîner. Du haut de la côte, quand j'ai vu ce décor, j'ai cru rêver :
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Et le comble de mon bonheur, c'est que pour une fois, nous allions passer plus de dix minutes arrêtés à cet endroit ! J'ai quasiment dévalé la longue pente, luttant contre la boue qui s'obstinait à vouloir m'emprisonner sur place et je me suis trouvé un petit rocher sur lequel je me suis assise le temps de déguster mon lunch. Je me suis volontairement placée à l'écart du groupe, car je voulais m'imprégner de la paix qui régnait à cet endroit. C'est une place où je ne me serais certainement pas plainte d'être seule !

Neil nous a dit que c'était son deuxième loch favori d'Écosse. Je me suis dit en voyant l'endroit en question que si ÇA, c'était son deuxième favori, son loch préféré devait être le paradis !

Quand Stacia est venue me rejoindre, je lui ai dit pour la première et non pas pour la dernière fois : « Je crois que c'est le plus bel endroit que j'ai vu de ma vie. » À la fin du voyage, cette phrase s'était transformée « C'est ENCORE le plus bel endroit que j'ai vu de ma vie ». Car mis à part la dernière journée du tour, chaque jour était plus merveilleux que le précédent.

Après mon lunch, j'ai marché le long de la plage pour faire mes photos. Dans le fond, même si j'étais restée plus longtemps cette fois, ce n'était pas encore assez. Heureusement, d'autres belles surprises m'attendaient d'ici la fin de la journée.

Album photo # 28

Toutes les photos de Corrieshalloch Gorge et des environs :
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Corrieshalloch Gorge

C'est vers Corrieshalloch Gorge que nous a mené la route aux montagnes arides ! C'était un arrêt optionnel qu'avait proposé Neil et qui impliquait de la route supplémentaire. La description que Neil nous a fait de l'endroit était très alléchante, et notre groupe était du genre à accepter toutes les propositions de notre guide, ce qui a fait de notre voyage une expérience très intéressante ! Et puis la route supplémentaire, comme vous avez pu le voir, était un très belle route ! J'en ai eu des frissons d'émotion !
Corrishalloch Gorge était en fait un canyon très profond que toute personne de ma région aurait naturellement comparée au Canyon des portes de l'enfer. C'était une gorge profonde et étroite avec un cours d'eau au fond avec, au dessus, un pont ma foi très effrayant.
Ceux qui ont eu peur sur le pont suspendu très large et extrêmement sécuritaire du Canyon des portes de l'Enfer seraient paralysés par la peur sur le pont en question. J'avoue que même moi, d'ordinaire assez intrépide sur ce genre d'installations, me suis dépêchée de prendre mes photos avant de partir. En fait, j'ai eu l'air d'une mauviette comparé à certaines autres personnes du groupe qui ont fait fi des avertissements très clair qui indiquaient que la présence de plus de six personnes adultes sur ce pont risquait la vie de ses occupants, promettant de les précipiter au fin fond du canyon. Même notre guide Neil avait pris la peine de nous avertir, lui qui d'ordinaire était plutôt du genre à nous laisser faire ce que nous voulions.
Pendant que j'attendais sagement que les six personnes présentes sur le pont prennent leurs photos, je me suis faite dépasser par plusieurs personnes qui ont complètement ignoré l'avertissement. Puis, comme personne ne semblait vouloir céder sa place, j'ai bien dû m'aventurer à mon tour ! Le pont tanguait dangereusement, non pas de haut en bas comme un pont suspendu, mais de gauche à droite et avec des grincements pas très rassurants. J'avais une trouille bleue, surtout que pendant que je m'efforçais de prendre en vitesse de belles photos de l'endroit somme toute magnifique, les gens continuaient d'affluer sur le pont ! Bientôt, nous n'étions pas moins de quatorze, soit plus du double de personnes autorisées ! C'est là que je me suis dépêchée de filer, dans le souci évident de sauver ma peau en cas de catastrophe.
Plusieurs gens ont dit : « Ben voyons, les constructeurs de ce pont devaient bien se douter que nous serions parfois plus de six sur le pont, ils ont diminué de beaucoup le nombre de personnes pour qu'il demeure sécuritaire. » Peut-être, mais si ça n'avait pas été le cas ? Vous auriez eu l'air fins, hein ?
Bref. Comme vous pouvez le voir, je suis toujours vivante et personne n'a même été blessé. Je suis immensément soulagée ! Et j'ai quand même réussi à prendre ces deux magnifiques photos :

*Photo du fond de la gorge, très comparable à celui des Portes de l'Enfer Vue d'ensemble du canyon
Jusque là dans la journée, nos arrêts avaient beaucoup ressemblé à ce que l'on peut voir chez nous, si l'on met à part les montagnes que j'ai vues sur la route où je me serais beaucoup plus volontairement arrêtée. Sans m'en douter, je m'apprêtais à faire le premier arrêt véritablement inoubliable de notre voyage. C'est là où j'allais dire pour la première d'une longue série de fois «c'est le plus bel endroit que j'ai vu de ma vie ».

En route vers Corrieshallow Gorge

C'est sur la route entre Gairloch Forest et Corrishalloch Gorge que j'ai vu pour la première fois les montagnes des Hautes Terres d'Écosse telles que je les imaginais : hautes, arides et sans végétation, avec de gros nuages noirs les surplombant. J'ai réussi à prendre deux photos de l'autobus, malgré les reflets de la vitre et malgré ma voisine de Lithuanie, très sympathique mais qui se réservait le siège du fond depuis le début du voyage.
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Laissez-moi vous dire que lorsqu'on passe à cet endroit, on a l'impression d'être au milieu de nulle part. On a aussi l'impression merveilleuse de fouler des terres que personnes n'a explorées avant nous, même si dans les faits on sait pertinemment que ce n'est pas le cas !