samedi 14 août 2010

Culloden

Notre troisième arrêt en cette première journée du tour en Écosse était très attendu de ma part : Le site de la bataille de Culloden. Je venais tout juste de lire Le Chardon et le Tartan, de Diana Gabaldon, qui aborde l'époque de la montée des Jacobites, et on m'avait dit que le Talisman, le tome suivant, en parlait encore plus.
Ce site est d'une importance cruciale pour les Highlanders Écosse, puisqu'il marque un tournant important dans l'histoire de l'Écosse.
Culloden est en fait le lieu de la bataille finale des Jacobites, ces rebelles qui, sous les commandes de Charles Edward Stuart ont tenté de prendre le trône de la Grande-Bretagne. Cette armée était pour la plupart constituée d'Highlanders écossais provenant des différents clans, mais aussi d'Écossais des Lowlands, d'Anglais de Manchester, de Français et d'Irlandais.
Les troupes fidèles au trône britanniques, quant à elles, étaient dirigées par le Duc de Cumberland, aujourd'hui affectueusement surnommé «The Butcher» et étaient majoritairement constituées d'Anglais et de quelques écossais fidèles au trône.
En fait, pour la plupart des Écossais, la décision de batailler pour une troupe ou pour l'autre ne leur appartenait pas. Elle appartenait en fait au chef de leur clan, et nombreux sont ceux qui se battaient pour une cause en laquelle ils ne croyaient pas.
Les résultats de cette bataille ont été catastrophiques : les Jacobites, pauvrement armés ont été massacrés, tandis que très peu d'hommes du trône ont été blessés. En tout, de 1500 à 2000 Jacobites sont morts ou ont été blessés en moins d'une heure, tandis que de l'autre côté, les pertes se soldent à seulement 50 hommes et 259 blessés.
Aux suites de cette bataille, le trône britannique a réprimé autant qu'elle le pouvait le gaélique et le système de clans des Highlands d'Écosse. Bref, on a tenté d'assimiler l'Écosse à l'Angleterre, tout comme dans les mêmes années ils ont tenté d'assimiler les Canadiens français !
J'avais donc très hâte d'arriver sur les lieux, même si au fond, je savais bien que je ne verrais rien d'autre qu'un banal champ. J'espérais pourtant en même temps être émerveillée et sentir que je "revivais" cette époque.
Et bien j'ai été déçue, parce que les circonstances ne m'ont pas permis de voir en cet endroit autre chose qu'un champ. Premièrement, il faisait un froid mordant et je n'étais pas assez habillée pour me concentrer sur autre chose que le froid. Deuxièmement, le manque de sommeil commençais sérieusement à engourdir mon esprit, et troisièmement, nous n'avions que 45 minutes pour explorer l'endroit. Comme l'entrée du musée était payante, nous ne voulions pas payer pour si peu de temps, alors nous avons dû nous contenter de marcher dans le champ (où il faisait très, très froid, je le rappelle), de bouquiner dans la boutique souvenirs et de prendre un bon café à la cafétéria (ça, ça a fait beaucoup de bien, pour environ l'heure qui a suivi).
Cependant, il y a deux choses que j'ai beaucoup aimé.
Tout d'abord, tout était traduit en gaélique, cette langue importante dans l'histoire de l'Écosse mais que bien peu de personnes parlent de nos jours. C'était amusant de lire et de tenter de prononcer l'équivalent gaélique de l'anglais, qui n'a de toute évidence aucune racine commune avec l'anglais !


Aussi, j'ai eu un gros coup de coeur pour cette maison en toit de chaume. Après recherche, j'ai découvert qu'elle était la maison d'une ferme et qu'elle date des années 1760, soit environ 15 ans après la bataille de Culloden.

Les drapeaux rouges marquent l'emplacement des troupes du trône britannique, tandis que les bleus (où nous ne nous sommes malheureusement pas rendus à cause du froid) marquaient l'emplacement des troupes jacobites.


Si un jour j'ai l'occasion de retourner sur ces lieux, c'est certain que je vais y consacrer au moins une demi-journée pour vraiment m'imprégner de l'atmosphère des lieux, et que je vais être convenablement habillée !
Pour plus d'informations sur la bataille de Culloden, lire l'article suivant.

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